Juan Branco devise sur la nature de la révolution à venir, ou plutôt celle qu’il souhaiterait voir advenir. On est loin du gauchiste idiot (utile) dont il est lui-même revenu comme il le rappelle d’ailleurs, mais on ne verse pas non plus dans une résistance très subversive – puisqu’il vit sans procès et encore plus, sans exil.
Il étrille au passage François Bégaudeau de façon assez juste, mais cela ne suffit peut-être pas à en faire un penseur totalement révolutionnaire. Cependant il mérite l’écoute, ne serait-ce que par sa longue évolution au sein de l’oligarchie et du pouvoir politique avant de devenir l’avocat de Julian Assange puis de rejoindre les Gilets jaunes. Ce grand écart est à saluer et procure à Juan Branco une certaine densité dont il y a toujours quelque chose à prendre.