La violence, c’est mal, mais la désinformation permanente, ce n’est pas mieux. Deux journalistes qui suivaient la manifestation de Marseille ont été pris à partie par des manifestants. Les Français n’aiment pas beaucoup qu’on leur mente, qu’on les méprise, et qu’on ne les écoute pas. BFM TV, malheureusement, met ses journalistes en difficulté en choisissant le camp du Mal, celui de l’oligarchie, contre le camp du Bien, celui du peuple français.
A la manifestation contre le pass sanitaire à Marseille, une équipe de journalistes TV agressés et chassés. Ils sont obligés de fuir en courant. La police a proximité ne fait rien.
Un des journalistes me confirme avoir reçu plusieurs coups. @LeMediaTV pic.twitter.com/8UdQZbGY3X
— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) July 24, 2021
La question que l’on se pose : ces journalistes comprennent-ils que ce choix est dangereux, pour eux et pour les autres ? Pour eux parce qu’ils se coupent des gens, et pour les autres parce qu’ils déforment les faits qu’ils rapportent ?
Contrairement à ce que répète Fogiel, qui dirige cette chaîne franco-israélienne, BFM TV ne fait pas dans l’information, mais dans l’opinion. Le problème, c’est de ne pas le reconnaître et de faire semblant d’être impartial, alors que la partialité de BFM saute aux yeux de n’importe quel imbécile.
Cependant, au vu des réactions corporatistes sur les réseaux sociaux, il ne s’agirait pas d’une équipe de BFM mais de France 3 Régions. Ce qui ne change rien au problème : quand on désinforme les gens, ils réagissent mal.
Aujourd’hui à Marseille, notre équipe qui couvrait la manifestation contre le pass sanitaire à été prise à partie et très violemment attaquée. Pour avoir fait son métier, c’est-à-dire avoir relaté des faits. C’est intolérable. @francetele porte plainte. Liberté d’informer !
— Laurent Guimier (@laurentguimier) July 24, 2021
Le service public audiovisuel est devenu, en quelques années, le bras armé officiel de la propagande. Il ne reste plus rien de l’impartialité d’antan, quand on voyait des penseurs nationalistes chez Pivot ou des journalistes communistes sur TF1. Tout le PAF a été normalisé, nettoyé, et pillé par les forces du Système.
Qui, doté d’une intelligence normale et d’un solide bon sens, peut supporter un « journal » de France 3, une émission « documentaire » de France 2 ?
Retournant la charge de la faute, la rédaction nationale ne voit que la violence populaire et reste dans le déni de sa propre soumission aux forces occultes qui ont détruit la démocratie chez nous, pour entraîner le pays dans une dictature inédite. Le problème, il est là, pas dans une petite poursuite de rue qui n’en est que le symptôme.
La SDJ de France 3 Red Nat apporte son soutien aux deux journalistes du bureau @ftv_marseille agressés cet après-midi. La SDJ rappelle que la liberté de la presse est un droit fondamental et qu’il n’est pas tolérable que des journalistes soient empêchés de pratiquer leur métier.
— SDJ France 3 Rédaction nationale (@sdjfrance3rn) July 24, 2021
Heureusement (c’est une façon de parler, car nous respectons la personne humaine, pas forcément la fonction), nous avons retrouvé des vrais journalistes de BFM TV pris à partie par la foule, mais à Paris. L’information dans notre titre n’est donc pas une fake news.
Igor Sahiri : « On m’a empêché de faire mon travail avec une grande violence, c’est donc très perturbant, ça c’était déjà arrivé lors d’un samedi de manifestation de Gilets jaunes, il y a quelque temps, mais là on avait encore passé un cran. Je suis venu couvrir ce nouveau rassemblement, comme je l’avais fait déjà hier soir, et je réalise un direct, hors champ, c’est-à-dire pas face caméra, pour éviter justement tout risque qu’on s’en prenne à moi, à ma cameraman, et à BFM TV, parce que je suis souvent identifié comme un personnage de terrain de BFM TV. Et lorsque je termine mon direct, je comprends qu’on m’a reconnu, qu’on a reconnu la chaîne. Quelqu’un a dit “regardez, il filme ici, il filme ici”, et on arrive vers moi, une personne, deux, puis trois, puis cinquante, et puis cent ! »
Manifestation anti-pass à Paris : deux de nos journalistes ont été pris à partie devant le Sénat, une plainte va être déposée pic.twitter.com/GiZv3LQplJ
— BFMTV (@BFMTV) July 22, 2021
Au lieu de déposer des plaintes contre les Français en colère qui se sentent insultés par cette information tronquée ou cette désinformation permanente, les rédacteurs en chef de ces chaînes devraient peut-être faire un mea culpa. Les Français savent pardonner, si la demande est sincère.
Précision d’importance
Igor Sahiri, qui fait son boulot de remontée d’images, n’est pas en cause : il prend clairement pour sa direction. C’est le traitement de ses images par la chaîne, c’est-à-dire par sa rédaction en chef, qui pose problème.
« Soutien à IgorSahiri philippine david ! S’attaquer aux journalistes, c’est s’attaquer aux faits … BFM TV continuera évidemment à raconter l’actualité sans se laisser impressionner …. » (Marc-Olivier Fogiel)
Les faits sont une chose, leur interprétation en est une autre. C’est là que le bât blesse, et que la désinformation intervient.
Les manifestants en colère devraient donc s’en prendre à la direction plutôt qu’aux JRI (journalistes reporters d’images), aux généraux plutôt qu’aux soldats. Et par s’en prendre on ne veut pas dire poursuivre dans la rue, mais dénoncer, critiquer, boycotter. Ne pas frapper les journalistes mainstream mais frapper leurs chaînes d’indignité nationale. Tant que l’oligarchie se servira des médias mainstream pour faire ruisseler son énorme mensonge sur le peuple, il y aura cette réaction que les médiamenteurs appellent violence, mais qui n’est qu’une réaction de défense, un bouclier spontané contre la désinformation.
Le journaliste Igor Sahiri agresse un #GiletJaune puis ment sur le plateau de #BFMTV signifiant qu'il a failli être lynché par une foule en colère. pic.twitter.com/C0AkG9ZVXU
— Opérations Spéciales GJ (@OSGiletsJaunes) July 22, 2021