Johnny Depp envisagerait de dépenser des millions de dollars pour restituer le sol de Wounded Knee, (Dakota du Sud ) aux descendants des Sioux massacrés sur place il y a près de 125 ans.
L’artiste serait prêt à s’engager dans la cause de ceux que l’on appelle les "Native American”, des Sioux qui cherchent a récupérer l’ancienne réserve de leurs ancêtres.
Ce site qui fut le théâtre d’un massacre en 1890 est à vendre pour la somme de 3.9 millions de dollars, une somme que les indiens ne peuvent rassembler.
C’est un sol sacré où des atrocités ont été commises sur les Sioux. Dans les années 1970, les Indiens s’étaient encore confrontés au gouvernement fédéral américain dans le but de reprendre possession de ce territoire historique. "Ce territoire est important pour eux et tout ce que je désire faire est qu’il soit acheté pour leur être restitué" a déclaré Johnny Depp
A la question posée sur le site Indian Country sur sa volonté d’acheter le territoire, il a répondu "Je fais tout ce que je peux pour que cela se passe. C’est le pays où ils ont été conduits et où ils ont été ensuite massacrés." Il s’est par ailleurs étonné que l’Etat ne se charge pas de cette transaction.
Le propriétaire du terrain James Czywczynski et le chef de tribu Bryan Brewer considèrent qu’il s’agirait d’une geste noble, même s’ils n’ont jamais entendu parler de Depp. Bryan Brewer se dit enthousiaste à l’idée de le rencontrer. "Nous sommes heureux de son intérêt pour notre cause. Son implication dans la restitution de notre terre est fantastique"
Lorsque le site avait été mis en vente en mai pour 4,9 million de dollars, personne ne s’attendait à la visibilité mondiale qu’aurait cette transaction. Le propriétaire Czywczynski est bien sûr prêt à vendre au plus offrant et dit connaître plusieurs candidats à l’achat. Le chef de tribu déclare, lui, que le conseil tribal entend récupérer son dû par le biais de la justice, tandis que le propriétaire semble faire montrer la pression pour accroître l’offre.
La politique des réserves indiennes
D’un point de vue historique, le massacre de Wounded Knee s’inscrit dans la politique de relégation des Indiens dans des réserves qui se sont rapidement révélées trop exigües pour permettre aux tribus d’y vivre et de s’y alimenter.
Le 29 décembre 1890, près de 350 Amérindiens ont été tués par l’armée des États-Unis. Les cadavres indiens furent ensuite enterrés sur place dans une fosse commune.