La Turquie tente d’étendre son influence dans la partie orientale de Jérusalem, a rapporté jeudi [28 juin 2018] le quotidien Haaretz alarmant la Jordanie, l’Arabie saoudite et l’Autorité palestinienne.
Amman, Riyad et Ramallah s’inquiètent du fait que ce geste représente une tentative du président turc Recep Tayyip Erdogan de prétendre qu’il est le gardien des sites musulmans dans la ville, affaiblissant alors les revendications jordaniennes et saoudiennes et d’être en position de force pour mieux défier Israël, selon le quotidien.
Pendant plus d’un an, les associations islamiques turques ont parrainé des activités et des voyages pour des milliers de personnes dans la partie orientale de la ville et ont été en mesure d’influencer les manifestations sur le Mont du Temple dans la capitale israélienne.
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Les préoccupations de la Jordanie concernant les activités de la Turquie sont principalement dues à sa propre position en tant que gardienne des lieux saints de l’Islam à Jérusalem et soupçonnent la Turquie d’essayer de « saper cette position ».
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L’Arabie saoudite, quant à elle, a exprimé ses inquiétudes sur le fait qu’Erdogan tente de mobiliser la question de Jérusalem afin de renforcer son image à travers le monde arabe et islamique, et se présente comme le seul dirigeant réellement opposé à Israël et à l’administration Trump.
Le président turc avait mené le choeur des protestations contre la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël.