Les gardiens de la prison où croupit Jeffrey Epstein en attendant sa nouvelle comparution devant le juge (le 31 juillet 2019) l’ont retrouvé à moitié conscient dans sa cellule, avec des marques sur le cou. Les autorités américaines s’interrogent pour savoir si le prévenu a tenté de se suicider ou s’il a été agressé par un codétenu.
Le pédocriminel milliardaire juif new-yorkais encourt 45 ans de prison, et il en a déjà 66. Adieu les îles paradisiaques (où il recevait le gratin de l’hyperclasse), les pédopartouzes en plein air, les amis puissants – des présidents ! – qui couraient ses soirées. À se demander si Jeffrey n’a pas été lâché : le juge américain n’a pas accédé à sa demande de mise en liberté, et pourtant le milliardaire juif avait mis 100 millions de dollars sur la table. Il avait accepté l’idée de porter un bracelet électronique (à la cheville) et des caméras partout chez lui, histoire de montrer sa bonne foi, presque son innocence... Le juge a considéré que cet hôte de choix présentait un caractère dangereux et était susceptible de s’enfuir (qui a crié « en Israël » ?).
Jeffrey a donc été retrouvé « à moitié conscient » (selon le site américain TMZ) dans sa cellule du Metropolitan Correctionnal Center, une taule pourrie considérée comme la pire prison du monde. On a vu ça avec Carlos Ghosn au Japon. À chaque fois qu’un poids lourd se fait embastiller, la presse crie à la vétusté des prisons et à leur inhumanité. Il faut peut-être ça... Bref, Jeffrey est le voisin de Bernard Madoff, l’escroc juif milliardaire, et de Joachin Guzman (alias El Chapo), le chef du cartel mexicain de Sinaloa. Les VIP ne sont jamais loin. Quand Tapie était en taule, il était aussi dans le quartier de l’ancien patron d’Elf-Aquitaine, Loïc Le Floch-Prigent.
Dans le MCC, les détenus ont lumière allumée 23 heures sur 24 et un silence total y règne : c’est la prison des condamnés aux peines les plus lourdes et donc aux conditions de sécurité les plus drastiques. Au moins DSK, en 2011, avait-il eu le droit d’habiter un penthouse-prison (une résidence surveillée contre la coquette somme d’un million de dollars et un dépôt de garantie de 5 millions, tout ça payé par la « pauvre » Anne Sinclair) pendant son procès en sortant de la prison de Rikers Island.
Cet extrait de l’article de Paris Match du 25 juillet 2019 donne une idée de la surface financière du prévenu :
On rappelle qu’Epstein est poursuivi pour proxénétisme sur mineures. Les victimes présumées sont en train de témoigner les unes après les autres. Après les partouzes ou les viols en série, les emmerdements en série...
Le ministre du Travail de Donald Trump est dans l’œil du cyclone, il vient d’ailleurs de démissionner : c’est lui qui, alors procureur de Floride, a négocié en 2008 avec Epstein un plaider-coupable, ce qui évite un procès au prévenu. Epstein avait écopé de 18 mois de prison seulement et en avait tiré 13. Et encore, c’était de la semi-prison, puisqu’il pouvait sortir pendant la journée. Il dormait en zonzon, comme Bernard Tapie. Un régime de faveur qui a eu raison du secrétaire au Travail de Trump, et les démocrates sautent sur l’occasion en réactivant une resucée d’impeachment : une vidéo est opportunément ressortie des cartons montrant Donald et Jeffrey copains comme cochons...
C’était en 1992 et les deux compères comparaient les plastiques des jeunes femmes présentes à la fête. Le Parisien rapporte leurs propos :
« L’enregistrement, ressorti des archives de la chaîne NBC, montre une soirée organisée par Donald Trump dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, à laquelle participent plusieurs femmes blondes, toutes pom-pom girls de grandes équipes de football américain, selon la chaîne.
À un moment, l’actuel président américain se penche vers un de ses invités, Jeffrey Epstein, et lui glisse des mots à l’oreille en pointant du doigt les jeunes femmes sur la piste de danse. Selon NBC, il lui dit “She is hot” (“Elle est sexy”, en français), avant d’ajouter une seconde blague inaudible. Ses commentaires provoquent l’hilarité du financier.
Les liens entre les deux hommes étaient déjà connus, Donald Trump en ayant fait état dans un entretien en 2002 : “Je connais Jeff depuis 15 ans. Un type génial… C’est un plaisir de passer du temps avec lui. On dit même qu’il aime autant les jolies femmes que moi”, déclarait-il. Avant d’ajouter : il les préfère “plutôt jeunes”. »
Cliquez ici pour voir la vidéo (sous-titrée en français) sur le « Lolita Express » :
Mais le président américain n’est pas le seul à recevoir des éclaboussures, la famille Clinton est dans la nasse. Bill a en effet été de nombreuses fois du voyage sur le « Lolita Express », ce 727 privé qui servait à Epstein de baisodrome volant. Jeffrey arrosait de millions de dollars la fondation Clinton, et Bill profitait des largesses des copines de Jeff. Les jeunes filles, âgées de 13 à 17 ans et avides d’argent, étaient intelligemment choisies dans des foyers de l’assistance publique... C’est parce qu’elles foutaient le bordel à Palm Beach (le Saint-Tropez américain en Floride), là où Jeffrey avait un pied-à-terre, que les flics locaux s’intéresseront aux trop nombreuses allées et venues quotidiennes chez le multimillionnaire...
Voici des images (en VO) des nombreuses villas d’Epstein, dont celle des îles Vierges (ce n’est pas une blague) :
Les amateurs de complot se régaleront en apprenant que Jeffrey, alors mathématicien et trader, a puisé pour ses coups financiers dans le carnet d’adresse de Ghislaine, sa fiancée à l’époque (en 1992), qui n’était autre que la fille préférée du magnat de la presse britannique Robert Maxwell (de son vrai nom Ján Ludvik Hoch, juif originaire de Tchécoslovaquie), mort dans des conditions étranges le 5 novembre 1991... Selon Gordon Thomas, auteur de livres sur le Mossad, Robert était un membre « éminent » du service de renseignement israélien qu’il finançait plus ou moins volontairement via son groupe de presse... et ses escroqueries financières à grande échelle.
Jeffrey finira-t-il comme Robert ou saura-t-il, armé de ses relations et des vidéos éventuellement tournées pendant les partouzes pédophiles, amadouer la justice américaine ? Vous le saurez en suivant le feuilleton de l’été qui mêle la haute politique au crime et au renseignement...