Au lendemain de la décision du bureau exécutif du FN d’exclure Jean-Marie Le Pen du parti, les réactions sont nombreuses.
L’eurodéputée Marie-Christine Arnautu, pourtant vice-présidente du FN n’a appris que par la presse la décision d’évincer le président d’honneur du parti, dont elle est une proche :
« Je suis très surprise, d’autant qu’en quittant le siège du parti tout à l’heure, j’avais compris que le bureau exécutif devait se retrouver vendredi matin pour discuter de nouveau le sujet. Certains, comme Louis Aliot ou moi-même, sont partis avant la fin des débats. Mais, encore une fois, nous devions nous revoir vendredi matin ou communiquer par mail. Je trouve très étonnant que le communiqué soit sorti aussi vite. C’est comme s’il avait été préparé en avance. Je réagis à chaud, mais je déplore cette décision et la méthode opérée. Tout cela est assez surprenant. [...] Pour ma part, j’ai estimé que Jean-Marie Le Pen devait rester dans le mouvement. Son exclusion du parti aura un impact négatif sur le plan moral - on ne jette pas comme ça, à 86 ans, le père fondateur de son parti - mais aussi sur le plan politique pour le FN. Je peux me tromper, mais les candidats FN aux prochaines régionales risquent de subir les conséquences directes de cette décision. Nous donnons l’image d’un parti divisé et une partie de nos militants peuvent être déçus. »
L’eurodéputé Bruno Gollnisch a fait part également de son mécontentement et de sa surprise :
« Même dans mes cauchemars les plus sombres, je n’envisageais pas une telle décision. Je trouve que c’est moralement choquant, politiquement néfaste et juridiquement contestable. C’est pire qu’un crime, c’est une faute ! » et d’évoquer la possibilité de quitter le parti :
« Je ne vais pas prendre de position hâtive. Mais s’il y avait des prises de position contraires aux valeurs que je défends et sur lesquelles j’ai été élu, bien sûr. »
Enfin, le principal intéressé, fidèle à sa tradition de combat, dénonce une « mascarade » et un « simulacre » : « C’est Marine Le Pen qui a pris cette décision elle-même sans assister au peloton d’exécution. C’est vilain de tuer son papa, elle l’a fait faire par des sbires. Quand cette décision me sera notifiée, je l’attaquerai bien sûr devant les autorités judiciaires compétentes » et a publié un communiqué sur son site officiel :