« Pour rendre dociles les hommes il faut créer un conditionnement collectif ; et cela dès leur plus jeune âge, en limitant leurs aptitudes biologiques innées.
Puis en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.
Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter.
Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Surtout pas de philosophie ou d’étude des religions.
Par contre on diffusera massivement, via la télévision ou autres médias des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif.
On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique, dans un bavardage et une musique incessante pour les empêcher de penser.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
On tournera en dérision le sérieux de l’existence et tout ce qui a une valeur élevée. L’euphorie de la publicité doit devenir le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.
Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu.
Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels.
L’individu ainsi conditionné n’aura plus qu’à être traité comme du bétail. »
Günther Anders, « L’Obsolescence de l’homme », 1956
Il aura fallu 65 ans pour aboutir au prototype de ces « hommes » obsolètes dont nous avons désormais des exemplaires ....Ils préfigurent le transdéshumanisme à savoir des déchets ....
Le Bon Grain et l’Ivraie est une parabole du Nouveau Testament. Elle fait allusion au tri des âmes lors du jugement dernier1 et à l’importance de porter du bon fruit.
La parabole du filet suit celle du bon grain et de l’ivraie dans le chapitre 13 de l’Évangile selon Matthieu.
Nous y sommes.
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