Il y a des lieux où l’on ne s’attend pas à trouver un robot. Un temple bouddhiste, par exemple. Et pourtant, la région de Kyoto, au Japon, expérimente bel et bien son premier robot-prêtre.
Pour le moment, le robot se contente de répéter ses sermons. Mais à terme, il pourra bénir, conseiller, et même officialiser lors de funérailles.
(...)
Pourtant, Mindar n’est pas le premier à officier dans le milieu de la religion. En 2017, l’Inde a fait participer un robot à l’Aarti, un important rituel hindou. La même année, l’église protestante allemande a fait appel, pour le 500e anniversaire de la Réforme, à un robot appelé BlessU-2. Il a ainsi béni 10 000 personnes par des bénédictions préprogrammées. Un moine-androïde nommé Xian’er dispense également des mantras en Chine.
Pour le moment, Mindar ne possède cependant pas d’intelligence artificielle. Il se contente de réciter des sermons préprogrammés à propos du Sūtra du Cœur, l’un des textes centraux du bouddhisme. Mais ses créateurs disent vouloir le doter de machine learning, pour qu’il puisse apporter des réponses spécifiques à des problèmes spirituels ou éthiques. L’une des promesses de l’IA est de pouvoir apporter des services à moindres coûts, par exemple des funérailles moins chères. Le Japon dispose déjà d’un robot nommé Pepper capable d’assister dans cette tâche.
D’ailleurs, au-delà de l’aide apportée aux croyants, les responsables religieux voient dans Mindar une manière d’attiser la curiosité, voire l’intérêt des non-croyants. Ils comptent également sur l’IA pour remplacer un prêtre lorsque celui-ci n’est pas disponible.