L’Europe est angoissante non parce qu’elle échoue mais parce qu’elle elle réussit ! C’est une réussite politique insensée, et un échec sur tous les autres plans, économique, culturel, financier, économique etc. mais elle s’en fout. Elle a réussi à enfoncer le centre.Elle s’est auto-créée comme Dieu.
C’est une réussite inouïe car créer artificiellement et par convention (traités) une "république d’Etat" en foutant dehors le populaire, c’est un miracle. L’URSS l’avait fait, l’Allemange l’a fait plusieurs fois, les Espagnols impériaux aussi, Napoléon aussi mais ils avaient tous beaucoup crâné. L’Europe en a tiré les leçons et a choisi de n’avoir aucune gueule. Une mafia, une trust dans les chaos qu’elle engendre. C’est un autre miracle. Que ses représentants ne se fassent pas casser la gueule en sortant de chez eux, c’est pas un miracle car on ne sait pas qui ils sont et où ils vivent. Et c’est la stratégie de l’imperméable couleur de muraille.
Ce qu’a réussi l’Europe (qui ne s’en vante évidemment pas) c’est de faire oublier totalement deux principes à la base du droit moderne : le principe du droit naturel qui, en politique, se ramène au "droit des peuples à disposer d’eux-mêmes". Là bravo bravissimo ! L’Europe n’a pas de peuple. Alors on tronçonne ceux qui existent. Mais ces bons gars vous expliqueront qu’il n’y a pas de problème et que ce "droit" est reconnu à tous les peuples ! Ce sont les fameuses "valeurs" Avoir le pouvoir, c’est pouvoir affirmer tout et son contraire. Et n’importe quoi.
Le second principe, c’est la question du "pouvoir". Pour l’Europe moderne, le pouvoir est MAL. Toujours mal. C’est une branche de la philosophie du "soupçon" appliquée à la politique. Soupçon sur l’Etre, (Nietzsche), soupçon sur l’avoir, (Marx), soupçon sur le faire (Freud). Le pouvoir EST l’abus. L’abus est inhérent au pouvoir. "Le philosophe est un avocat qui ne veut pas passer pour tel" (Nietzsche).
Les anti européens sont piégés : ils reprochent à l’Europe de ne pas avoir assez de pouvoir ! D’être "impuissante" ! Ne nous plaignons pas ! Imaginons que l’Europe ne soit pas impuissante ? Le jour où Europe sera unie et puissante, alors se posera la question décisive : alors on a le droit tout de même de poser la question de son "régime" ? "Europe qui es-tu ?" pas posée jusqu’à présent. Pour l’instant, elle n’en a pas, comme une république. Faux parlement, fausses élections, ; faux exécutif, faux droit.Mais quand il faudra mettre un nom là dessus ! on va voir.
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