Plus de 4,5 millions de personnes et 1,5 million de familles vivaient en Italie dans des conditions de pauvreté absolue en 2015, des chiffres qui n’avaient pas été atteints depuis 2005, a indiqué jeudi l’institut statistique italien Istat.
Dans le détail, l’Istat estime que 1.582.000 familles et 4.598.000 individus vivaient dans des conditions de pauvreté absolue, soit « 7,6% de la population résidant en Italie ». La pauvreté absolue est caractérisée par l’impossibilité de payer les biens et les services considérés comme essentiels.
Elle varie en fonction des localités italiennes et de la situation familiale : pour une personne entre 18 et 59 ans vivant seule dans une zone rurale dans le sud de l’Italie, le seuil de pauvreté absolu est de 552,39 euros par mois, tandis que pour une famille de cinq personnes résidant dans le centre ville d’une métropole du nord, ce seuil est fixé à 1.909,83 euros.
Ces chiffres sont dus à « l’augmentation de la pauvreté absolue chez les familles de quatre personnes, surtout des couples avec deux enfants (de 5,9% de la population en 2014 à 8,6% en 2015), et chez les familles d’étrangers (de 23,4% en 2014 à 28,3% en 2015) », précise l’Istat. L’incidence de pauvreté absolue [1] a augmenté dans toute l’Italie, passant de 5,7% à 6,7% dans le Nord et de 9% à 10% dans le sud défavorisé.