Des cours sur la Shoah aux bédouins, c’est très bien pour la paix entre les communautés. Et les cours sur la Nakba, c’est pour quand ?
« Je n’avais pas la moindre idée des atrocités qu’ils avaient endurées »
Des enseignants bédouins originaires de Lakia, Rahat et Hura en Israël ont participé ces derniers mois, pour la première fois, à des cours uniques sur la Shoah et la Seconde Guerre mondiale.
Le projet est à l’initiative du Musée de l’Holocauste à la Résurrection du kibboutz Yad Mordechai, de l’Université Bar Ilan, de la Fondation Manomedin et de l’Association New Dawn.
« Dans la société bédouine, le terme Holocauste ne se réfère pas à ce que les Juifs ont vécu, mais à un "désastre" – chez nous cela fait référence à qui a été fait aux Palestiniens, parce que nous n’enseignons pas la Shoah », a déclaré Iman, enseignante bédouine.
« La rencontre avec la survivante de l’Holocauste Eva nous a laissé une énorme empreinte émotionnelle. La leçon que je tire de l’expérience de cette femme est que, s’il y a de la discrimination, il faut s’y opposer directement. Il faut sensibiliser la société bédouine à la Shoah. Nous devons enseigner la souffrance de chaque peuple, ce n’est qu’ainsi que nous pourrons y mettre fin », a-t-elle précisé.
Le directeur de l’association New Dawn, Jamal Alkrinawi, a précisé que le but est d’enseigner la Shoah au maximum de personnes issues de la société bédouine afin qu’elle soit ensuite au programme dans les écoles.
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« Le voyage en Pologne a été pour moi révélateur, c’est à ce moment-là que j’ai changé d’avis sur la société israélienne et le peuple juif en général », a-t-il [Amin Alkian, 31 ans, professeur dans un lycée à Rahat] ajouté.
« Avant le cours, je ne connaissais pas grand-chose sur l’Holocauste. Je n’avais pas la moindre idée des atrocités que les Juifs avaient endurées et je ne savais pas qu’il y avait des Justes parmi les Nations qui ont aidé le peuple juif », a conclu Anshrah Abu Amar.
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