Se croyant bénie des dieux, ou de son propre dieu, la société israélienne se rend compte qu’elle est comme toutes les autres sociétés : fragile. Les guerres qu’elle lance un peu partout lui reviennent en pleine gueule, de manière directe ou indirecte. Les Américains commencent à se moquer des Israéliens : une digue est tombée.
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— L'oeil Medias (@LoeilMedias1) June 23, 2025
Être vainqueur par les airs ne veut rien dire, les Américains le savent, et les Vietnamiens aussi. Le sol, c’est ce qui compte, le sol et le sang. Assassiner des dirigeants ennemis, bombarder les infrastructures d’un pays ne suffit pas à faire plier une vraie nation. Les Allemands, pilonnés par la RAF et l’US Air Force en 44 et 45, ne se sont pas rendus pour autant. Un vrai pays est irréductible, car le sentiment national n’est pas touché par les bombes. En revanche, un faux pays, s’il est visé par des bombes, peut perdre toute sa confiance, et ses habitants peuvent être tentés de fuir, en France, en Grèce ou à Chypre, par exemple. Ils ne veulent pas verser leur sang pour un sol qui au fond, ne leur appartient pas. C’est la leçon de cette guerre des 12 Jours, qui va peut-être reprendre un jour.
Dans les médias mainstream, c’est toujours la même cuisine : Israël est attaqué, Israël est la victime intouchable depuis 1945. Nous avons retrouvé dans Le Monde diplo l’origine du narratif shoatique qui a servi de bouclier moral aux Israéliens.
« Les millions de Juifs exterminés parce qu’ils étaient sans patrie nous contemplent depuis les cendres de l’histoire israélienne et nous exhortent à coloniser et à construire une terre pour notre peuple », avait proclamé le chef d’état-major Moshe Dayan, en avril 1956, sur la tombe de Roï Rothberg à Nahal Oz, à la frontière de Gaza. Cette exhortation à brandir sans cesse l’épée, renforcée par le lien avec la Shoah au-delà du nécessaire dans le contexte du conflit, fut qualifiée par Dayan de « loi de notre génération ». Depuis et jusque dans les années 2000, ce texte n’a cessé d’être déclamé en de nombreuses occasions et dans diverses circonstances politiques, dont la lutte contre la seconde Intifada.
Ben Gourion et Menahem Begin s’appuiront sur les morts des camps nazis pour justifier leur entreprise impériale, coloniale et meurtrière.
Ce nœud gordien a des racines anciennes. Déjà, durant l’été 1947, David Ben Gourion, lors de réunions à huis clos, avait comparé les Arabes aux nazis : « Ce ne seront pas nos adversaires politiques [les Britanniques] qui se dresseront devant nous, mais les disciples ainsi que les maîtres d’Hitler. » En décembre 1951, dans un débat au sein de son parti sur les réparations allemandes, justifiant la nécessité de recourir à ces fonds pour la construction de l’Etat, il revint à la charge : « Nous ne voulons pas retourner dans les ghettos. (…) Nous ne voulons pas que les nazis arabes viennent nous massacrer. »
Depuis, toutes les guerres d’Israël ont été perçues, définies et conceptualisées dans des termes liés à la Shoah. À la veille de l’entrée des troupes israéliennes au Liban en juin 1982, le Premier ministre Menahem Begin déclara pendant une réunion du cabinet : « L’alternative [à l’entrée des troupes au Liban] est Treblinka, et nous avons décidé qu’il n’y aurait pas de nouveau Treblinka. » Il ira jusqu’à comparer Yasser Arafat à Beyrouth à Adolf Hitler dans son bunker berlinois. « Hitler est mort, monsieur le Premier ministre, lui répondit l’écrivain Amos Oz, Hitler ne se cache pas à Nabatiyeh, à Sidon ou à Beyrouth. Il est mort et calciné. »
Depuis le 8 octobre 2023, la nazification de l’adversaire a changé de camp, ce qui a remis Israël au même rang que les autres nations. Même un Thierry Breton s’énerve contre les méthodes de ce petit pays de rien du tout !
« Qu'est-ce qu'ils se disent, comment quoi, un pays de 9 millions d'habitants qui peut maintenant dicter le monde et faire la paix a des pays de 92 millions d'habitants, vous imaginez les questions que se lève désormais dans le monde arabe(..) »
Thierry Breton sur l'Iran,
BFM TV pic.twitter.com/lwMoRJHtHl— DANS LA SÉQUENCE (@D_La_Sequence) June 23, 2025
Thierry a raison : tous les voisins d’Israël vont vouloir avoir la bombe, et certains l’ont peut-être déjà, grâce au Pakistan, qui est sur la liste de Netanyahou, par ailleurs. Si un jour les choses devaient tourner vinaigre, c’est le petit Israël qui disparaîtrait, alors que les autres grands voisins pourront survivre à des bombardements nucléaires. Ça, c’est de la realpolitik.
Depuis le 7 Octobre, tout a changé. Et depuis l’attaque israélienne sur l’Iran, qui est sans conteste une victoire militaire tactique (comme celle des Américains au Viêt Nam), celui qu’on appelle la base américaine au Proche-Orient a brûlé ses jokers. En Europe, le soutien des populations est perdu : la gauche activiste, pourtant construite idéologiquement par les israélistes, se retourne contre le fauteur de guerres.
À 7h45 ce matin, plusieurs groupes de centaines d’activistes de Stop Arming Israel ont convergé sur des installations de Syensqo (entreprise belge, spin-off de Solvay) à Bruxelles afin de mettre complètement à l’arrêt les activités de l'entreprise. Les différents accès ont été… pic.twitter.com/YsLnarMvGF
— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) June 23, 2025
L’oligarchie européiste, toujours en retard d’une guerre et d’une réalité, est encore sous domination mentale sioniste. À peine élu, ce pauvre Merz est déjà sorti de l’Histoire :
Le chancelier Friedrich Merz déclare froidement :
« Il n'y a aucune raison de critiquer ce qu'Israël a commencé il y a une semaine et ce que les États-Unis ont fait le week-end dernier »
Évidemment, bombarder des civils, violer le droit international et provoquer une guerre… pic.twitter.com/dNnTNvxo7f
— Camille Moscow (@camille_moscow) June 23, 2025
Quant à Leyen, la demi-folle qui se réfère aux valeurs du Talmud, c’est-à-dire carrément à l’antichristianisme, elle incarne une direction européenne moralement foutue. Son héritière, la demi-folle Callas, qui dirige les Affaires étrangères de l’UE, se fait ici coller au mur par l’Espagnole Montero :
La députée européenne Montero a reproché à Callas et aux dirigeants de l'UE leur hypocrisie :
« Madame Callas, Israël et les États-Unis constituent aujourd'hui la principale menace pour l'humanité, et vous ne faites que nourrir ce monstre. Israël frappe illégalement l'Iran tout… pic.twitter.com/zHXz6j0xA3
— Brainless Partisans (@BPartisans) June 23, 2025