On aurait écrit ça sur E&R, en déconnant, on se serait pris une volée de bois vert de la part des associations. Finalement, il suffit d’attendre.

« Merci beaucoup, je suis émue, je n’ai pas de mots », souffle dans le micro tendu par une mannequin longiligne Selina Steinfeld, chevelure rouge, robe dorée et lourd collier de perles. Née en 1935 en Roumanie, elle a été couronnée dans la soirée du 16 novembre « Miss Shoah 2021 » face à neuf autres concurrentes. (RT France)

Il n’y a pas de traduction en français de cet épisode insolite.

Salina Steinfeld, une arrière-grand-mère de 86 ans a été couronnée « Miss Survivante de la Shoah » mardi en Israël, à l’issue d’un concours de beauté conçu pour honorer les femmes ayant enduré les horreurs des persécutions nazies.

Dix candidates âgées de 79 à 90 ans ont revêtu leurs plus beaux atours pour fouler le podium, installé dans un musée de la ville de Haïfa.

Les organisateurs de ce concours annuel, dont la précédente édition avait dû être annulée en raison de la pandémie, considèrent que cet événement permet d’exprimer le respect dû à ces femmes qui ont su se reconstruire en Israël, et de leur rendre un peu du glamour de leur jeunesse confisquée par la guerre.

« Après ce que j’ai vécu pendant la Shoah, je n’aurais jamais pensé arriver là où je suis, avec une grande famille : deux enfants, quatre petits-enfants et deux arrière-petits-enfants », a déclaré Kuka Palmon, une candidate qui a survécu à un pogrom dans sa Roumanie natale.

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La lauréate Salina Steinfeld est également née en Roumanie où elle a survécu aux persécutions nazies avant de s’installer en Israël en 1948, ont indiqué les organisateurs.

Ce concours est décrié par beaucoup, dont de nombreux rescapés, qui affirment qu’un tel événement porte atteinte à la mémoire des six millions de Juifs tués durant la Shoah.

Un point de vue contesté notamment par Dana Papo, dont la grand-mère Rivka a concouru mardi, qui affirme que les candidates « méritent que tout le monde voie la beauté de ces femmes qui ont vécu le pire ».

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Bonus : dans Le Triomphe de Tarzan (1943),
les producteurs hollywoodiens se moquent allègrement des nazis