Les forces armées iraniennes ont entamé lundi des "exercices d’envergure pour renforcer la défense antiaérienne" des sites clés, en particulier les installations nucléaires du pays, rapporte l’agence IRNA citant le commandement de l’armée de l’air.
Selon le commandement, les exercices de quatre jours se dérouleront dans le sud de l’Iran et feront appel à une large panoplie de missiles, aux systèmes radar et à l’aviation.
Les sanctions occidentales, dont les dernières visent le secteur pétrolier iranien, et la crainte d’une frappe militaire israélienne incitent Téhéran à entreprendre de telles démarches.
Le 23 janvier dernier, le Conseil de l’Union européenne a approuvé l’adoption d’un embargo sur les livraisons de brut iranien, afin d’obliger l’Iran à coopérer avec la communauté internationale sur son programme nucléaire controversé.
Les pays de l’UE doivent cesser d’importer du pétrole iranien avant le 1er juillet prochain. Téhéran avait antérieurement averti qu’il fermerait le détroit d’Ormuz (reliant le golfe d’Oman au golfe Persique) si l’Occident décrétait un embargo sur ses exportations pétrolières.
Plusieurs pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme nucléaire sous couvert d’un programme civil mené, selon Téhéran, à des fins pacifiques. Le Conseil de sécurité de l’Onu a déjà adopté plusieurs résolutions sanctionnant l’Iran pour son refus d’établir un moratoire sur l’enrichissement d’uranium.