Hélas, après la dépêche faisant état d’une arrestation supposée d’Ahmadinejad, promptement supprimée par le Réseau Voltaire, voilà qu’il récidive avec cette autre fausse nouvelle.
Rappel des faits : Ahmadinejad en veut à nombre d’individus auxquels il doit son maintien au pouvoir durant la tentative de "révolution colorée" de 2009, pour la simple raison que son conseiller et proche ami, Hamid Baghaei, a été mis en cause par la justice pour une affaire de détournement de fonds.
En conséquence, il agit de manière irréfléchie, s’attaquant aux camps politiques établis de la R.I., à ses institutions y compris le pouvoir judiciaire, voire à des membres du Bureau politique du Guide Suprême - mais sûrement pas à la personne du Guide, contrairement à ce qu’affirme la présente dépêche. Ici, il est important de préciser à l’attention des néophytes que le Bureau du Guide est une méga-structure réunissant des centaines de personnes, et que donc, les agissements de tous ces membres n’engagent pas la responsabilité du Guide lui-même.
De plus, les courriers d’Ahmadinejad adressés à divers responsables sont des lettres ouvertes, publiées mot pour mot sur son propre site : http://ahmadinejad.ir/
Tout persanophone pourra s’en convaincre en quelques clics : Ahmadinejad n’accuse à aucun moment l’ayatollah Khamenei (ha) de "détournement de fonds" dans ces lettres. L’information diffusée par Voltaire est factuellement erronnée.
Une recherche rapide permet en outre de localiser l’origine de l’intoxication : ses sources premières sont le média séoudien "Al-Arabiya" et l’organisation terroriste des "Moudjahidines du Peuple", utilisée depuis près de quatre décennies par l’empire pour tenter de destabiliser l’Iran.
Quelles qu’en soient les raisons, Voltaire en arrive donc à relayer la propagande séoudienne et celle des laquais de l’empire contre l’Iran et son système politique. Force est de constater que le Réseau Voltaire n’est plus une source fiable sur l’Iran, et qu’il fait le jeu de l’empire et de ses exécutants contre la sécurité de cette nation.
Répondre à ce message