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Irak : les milices chiites ne participent plus à la bataille de Tikrit

La coalition internationale, emmenée par les États-Unis, n’était pas intervenue jusqu’à ces dernières heures pour appuyer les forces irakiennes dans leur tentative de reprendre la ville de Tikrit aux jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh).

L’une des raisons généralement avancée était la présence d’éléments iraniens et de milices chiites soutenues par Téhéran dans cette opération. Officiellement, il n’est en effet pas question d’une coopération directe ou indirecte avec l’Iran en Irak.

Or, l’on a appris, le 24 mars, que l’aviation américaine a effectué des missions ISR (Intelligence, surveillance, reconnaissance) dans la région de Tikrit et qu’elle a communiqué des renseignements aux forces irakiennes. Puis, ce 25 mars, la coalition y a mené un raid aérien, auquel ont participé des avions français engagés dans l’opération Chammal. Pour cette première, 17 frappes contre l’EI ont été réalisées.

Pourquoi un tel revirement alors que l’idée d’appuyer l’offensive des forces irakiennes et des milices chiites suscitaient de grandes réserves ? Le général Lloyd Austin, le patron de l’US CENTCOM, le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen Orient a donné la réponse.

« Les milices chiites se sont retirées de la zone de Tikrit, et l’offensive contre le groupe Etat islamique est désormais menée par environ 4 000 membres des forces spéciales et de la police irakienne », a-t-il affirmé, ce 26 mars. « Les milices chiites ne font pas partie de l’opération sur Tikrit », a-t-il insisté.

« Le gouvernement irakien devait être en charge de l’opération pour que la coalition intervienne, c’était une pré-condition », a rappelé le général Austin. « L’offensive sur Tikrit a piétiné parce qu’il y avait une mauvaise approche à son début, avec des forces non contrôlées par le gouvernement irakien », a-t-il expliqué. Le fait est, l’opération, lancée le 2 mars dernier, était encore au point mort il y a peu. « Mais avec l’implication des forces spéciales irakiennes, et l’aide de la coalition, l’offensive va aller de l’avant », a assuré le chef de l’US CENTCOM.

Voir aussi, sur E&R :

Sur les rapports entre Washington et Téhéran chez Kontre Kulture :

 






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3 Commentaires

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  • #1151264
    Le 28 mars 2015 à 12:26 par Bêêêêêland
    Irak : les milices chiites ne participent plus à la bataille de (...)

    Les rongeurs américains sentaient certainement le fromage leur échapper qui sait ?

     

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  • #1151299
    Le 28 mars 2015 à 13:21 par Révolutionnaire khoméiniste
    Irak : les milices chiites ne participent plus à la bataille de (...)

    Voilà qui démonte d’un seul trait les accusations infondées selon lesquelles l’Iran et ses alliés de l’Axe de la Résistance "collaboreraient" avec les Etats-Unis (voire avec les sionistes) en Irak, accusations chères à Nabe, aux wahhabites, aux daeshistes et aux adeptes du sectarisme mono-maniaque fantasmant à propos de "taqiya chiito-cabbalistique" et autres inepties, à l’heure où le régime sioniste traite les blessés du Front Al-Nosra dans les hopitaux israeliens et soutient quasi ouvertement les "djihadistes" takfiristes contre la Syrie.

    Que ce soit en Irak ou ailleurs, la réalité est que l’Iran ne coopère pas avec l’empire.

     

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  • #1151352

    Il est toujours intéressant d’étudier les euphémismes et la langue de bois militaire. Lorsqu’il est dit par exemple "L’offensive sur Tikrit a piétiné parce qu’il y avait une mauvaise approche à son début avec des forces non contrôlées par le gouvernement irakien", il faut traduire. Pendant la Seconde Guerre Mondiale existait aussi ce genre de formulation comme "repli stratégique" ou "défense élastique", qui voulaient dire en fait "repli sur toute la ligne" ou "déroute complète". On veut dissimuler à l’opinion publique que l’offensive sur Tikrit présentée comme le point de départ de la libération du territoire irakien des milices de DAESH est un échec complet, que les milices chiites associées au combat dans l’espoir de faire du butin ont pris leurs jambes à leur cou pour sauver leur peau et que "l’ Etat islamique" est plus fort que jamais.

     

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