En Europe on a des vieux rentiers socialistes malthusiens, et en Amérique-du-Nord des entrepreneurs libertariens dans la force de l’âge...
Il y a quelque chose de fondamentalement dysgénique dans le socialisme, qui consiste à financer des nuls sur le dos des doués, des paresseux sur le dos des travailleurs... Le libertarianisme n’interdit nullement la solidarité ni la prévoyance : des caisses de mutualité (bien) gérées par leurs (propres) cotisants.
En l’occurrence, je pense qu’on peut néanmoins plutôt parler d’un programme typiquement colbertiste concernant Trump et son équipe. L’état soutient les secteurs innovants et à haute-valeur-ajoutée (industrielle, conceptuelle et économique) par des protections douanières ciblées et le soutien à des grands entrepreneurs privés nationaux innovants. Ce fut la politique suivit en leur temps par du Colbert ou un De Gaulle.
Néanmoins, le colbertisme se distingue fondamentalement du socialisme au plan conceptuel et pratique :
reconnaissance de la propriété privée comme fondement philosophico-politique du contrat social
l’étatisme vu comme un moyen et non un but. L’état colbertiste "couve" des secteurs innovants en vue de les libéraliser quand ils seront "mûrs". Alors que l’état socialiste "nationalise" dans le seul but de "collectiviser" la production.
On peut comparer cela à un "club de formation" dans le milieu du football... c’est un lieu de passage (avant d’être lâché dans la nature) et non une destination (maternage socialiste éternel).
Le théoricien du capitalisme national-colbertiste fut, a posteriori, l’allemand Friedrich LIST avec sa "théorie des forces productives" et son "système national d’économie politique". Il fut l’inspirateur de "l’union douanière" qui présida à l’unification allemande au XIXème siècle.
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