Audrey Azoulay, le nouveau ministre de la Culture, a lancé sa première réforme. Elle concerne les dispositions réglementaires relatives aux conditions d’interdiction des œuvres cinématographiques aux moins de 18 ans.
Après les victoires en justice d’une association proche des milieux catholiques traditionalistes contre des films comme La Vie d’Adèle ou Love, les textes seront modifiés pour « conforter » le visa du ministère de la Culture, lequel suit la plupart du temps les avis de la commission du CNC chargée d’établir les classifications.
L’enjeu économique est important pour la filière. Lorsqu’un film est interdit aux moins de 18 ans, il a peu de chances de passer en salle et est soumis à des règles strictes de passage à la télé ou de mise à disposition en vidéo à la demande. Or certains films d’abord interdits aux moins de 12 ans comme La Vie d’Adèle et aux moins de 16 ans comme Love se retrouvent interdits aux moins de 18 ans après des recours juridiques.