Le procureur a requis mardi 4 000 euros d’amende à l’encontre de Dieudonné, poursuivi pour injures proférées dans une vidéo fin août 2013 contre Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur. Le jugement a été mis en délibéré au 24 mars 2015. Manuel Valls poursuivait Dieudonné pour injures et provocations.
Une « brèle », un « Mussolini à moitié trisomique », « un petit soldat israélien veule et docile »... Dans sa vidéo postée sur YouTube le 29 août 2013, Dieudonné ne mâchait pas ses mots pour parler du ministre de l’Intérieur d’alors, Manuel Valls. Ce mardi, un an et demi après les images, il devait répondre d’injures et provocations devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Contrairement à la semaine dernière, Dieudonné n’était pas présent pour se défendre et avait choisi d’être représenté. Idem pour la partie civile, qui avait choisi de laisser la parole à son conseil.
« Énième dérapage » et « énième condamnation »
Évoquant un « énième dérapage », une « énième outrance », Me Richard Malka, avocat de Manuel Valls, s’est demandé : « À quoi bon une énième poursuite et une énième condamnation contre Dieudonné. À quoi bon lui offrir une énième tribune ? » Car pour lui, le polémiste ne tire que les « avantages » de ses rendez-vous au tribunal, une publicité gratuite pour quelqu’un qui « ne répond pas aux convocations policières », « ne paie pas ses amendes... » et qui « joue au chat et à la souris »...