Sans surprise, le Parlement français a donné son feu vert à l’accord entre la Grèce et ses créanciers, ce mercredi après-midi. À l’Assemblée nationale, les députés ont largement voté en faveur de ce texte, par 412 voix contre 69.
Même écrasante victoire du « oui » au Sénat, avec 260 voix « pour » et seulement 23 « contre ».
En ouvrant les débats, Manuel Valls s’est livré à un long plaidoyer en faveur de cet accord, sans lequel « nous aurions laissé un pays, la Grèce, et un peuple à un sort terrible ». Que dit ce texte, « difficile, mais responsable et global » ? « Que la Grèce est dans la zone euro, est pleinement dans l’union européenne », se félicite le Premier ministre.
Attention, prévient-il, « ce n’est pas un chèque en blanc ». Réformes sur la TVA, les retraites, le code de procédure civile ou sur l’organisation publique... En contrepartie, « les Grecs devront faire des efforts supplémentaires », reconnaît Valls, qui relève aussitôt qu’ils seront « sans commune mesure avec l’appauvrissement de la population grecque qu’aurait entraîné un Grexit ».
« Vous êtes, je crois, les premiers en Europe à voter. Votre responsabilité, c’est d’indiquer le chemin », a conclu le chef du gouvernement, suivi par une écrasante majorité des députés. Ce vote « pour » ne vaut pas blanc-seing. Se relayant à la tribune, les présidents des différents groupes n’ont pas caché leurs réserves, face à ce texte qui divise par-delà les clivages politiques.