Après le très médiatique Yanis Varoukakis, un autre membre du gouvernement grec a décidé de jeter l’éponge. Nadia Valavani, ministre adjointe aux Finances, vient de démissionner estimant que le plan accepté par le leader de Syriza n’était pas viable.
« Je ne vais pas voter en faveur de ce projet de loi et je crois qu’on ne peut pas rester au gouvernement si on vote contre », a déclaré la ministre adjointe aux Finances Nadia Valavani devant les médias, annonçant du même coup sa démission. Cette dernière a par ailleurs déclaré qu’elle avait écrit au Premier ministre grec, Alexis Tsipras, pour dénoncer le fait que l’accord qu’il venait de signer avec les créanciers « n’était pas viable ».
Le comité central du parti d’extrême-gauche et anti-austérité Syriza vient d’ailleurs d’annoncer qu’il s’opposait aux réformes que le gouvernement s’apprête à mettre en oeuvre, ces dernières étant jugées « incompatibles avec la Gauche ».
De très mauvais signaux pour Alexis Tsipras, qui doit justement faire adopter au Parlement ces mesures draconniennes, acceptées à Bruxelles en échange d’un nouveau prêt de 86 milliards d’euros.
La semaine dernière, juste avant le dernier round de négociations, c’est le très médiatique Yanis Varoufakis qui avait déjà jeté l’éponge. Si sa démission avait été présentée au départ comme une aide au gouvernement pour mieux négocier à Bruxelles – ses homologues européens ne l’aimant guère – il apparaît aujourd’hui que le chef des Finances grec s’était opposé à Alexis Tsipras, le poussant à adopter une ligne plus dure vis-à-vis des créanciers. En vain.