Un mineur âgé de 15 ans a blessé légèrement avec une machette un enseignant juif, ce matin [lundi 11 janvier 2016] à Marseille, en pleine rue, avant d’être interpellé par la police. Il affirme « avoir agi au nom d’Allah et de Daech ». Le jeune homme est de nationalité turque et d’origine kurde. Il est inconnu des services de police et de renseignement.
La revendication n’a lieu qu’au moment de son interpellation et non de l’agression. Pour le procureur de la République Brice Robin, « il s’agit à l’évidence d’une agression à caractère antisémite » avec une « forme de préméditation ». Toutefois, la section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête ouverte pour « tentative d’assassinat aggravée en raison de l’appartenance à une religion et en relation avec une entreprise terroriste ».
L’annonce de cet acte a déclenché un vif émoi dans la classe politique. Dénonçant une « révoltante agression antisémite », Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, voit dans le profil de l’agresseur un témoignage « du risque pour certains individus isolés qui ne sont ni connus des services de police, ni des services de renseignements de passer à l’acte sous l’influence de la propagande diffusée, notamment, par les réseaux sociaux par Daech ».
Michèle Teboul, la présidente du CRIF Marseille-Provence sait qu’il est « très difficile » de demander plus de sécurité pour la communauté juive. Sur BFMTV, elle évoque les inquiétudes de la communauté après l’agression antisémite contre un enseignant juif, lundi à Marseille.
« On attend qu’il y ait des lois qui libèrent la possibilité de fermer de plus en plus les sites qui sont porteurs de cette haine »