Le « Titre 42 », la mesure administrative qui permettait de fermer le territoire américain aux étrangers en cas de crise sanitaire, expirait jeudi soir à minuit, heure de New York, créant un énorme appel d’air au sud du pays. Les autorités se préparent à la possibilité d’une immense vague migratoire dans les jours à venir, redoutant une situation chaotique.
À la frontière avec le Mexique, plusieurs municipalités du Texas et de l’Arizona anticipent une situation chaotique et ont déclaré l’état d’urgence… Deux mille soldats de plus ont été déployés par Washington pour épauler les quelque 24 000 officiers des services d’immigration mobilisés. Mais la tâche est herculéenne, alors que des dizaines de milliers de migrants sans visas, pour l’essentiel venus d’Amérique centrale et du Sud, mais aussi de Chine, de Russie ou de Haïti, se bousculent à la frontière.
[...]
Un débat politique houleux
Les images de foules de migrants massés à la frontière, de familles entières en train de traverser le Rio Grande envahissent les médias américains, et le débat sur l’immigration clandestine a atteint son paroxysme ces jours derniers. Les Républicains, l’ex-président Donald Trump en tête, tirent à boulets rouges sur le président Joe Biden, accusé d’incompétence et de faiblesse. Ils savent que l’immigration est une question épineuse, sinon insoluble en ce moment, pour la Maison-Blanche.
Mais même les Démocrates sont divisés. À plus de 3 000 km au nord de la frontière, le maire de New York Éric Adams, un Démocrate, accusait la Maison-Blanche d’avoir tourné le dos à sa ville. Tout comme à Chicago, Philadelphie ou même Denver, les systèmes d’accueil de la métropole sont déjà débordés par l’arrivée de migrants. Il y a deux jours, le maire a exigé des municipalités de la lointaine banlieue qu’elles acceptent à leur tour d’accueillir des migrants. Il s’est heurté à une fin de non-recevoir et a saisi la justice. Et face à l’afflux attendu de migrants, la gouverneure de l’État de New York Kathy Hochul a déclaré l’état d’urgence.
Lire l’article entier sur leparisien.fr
France 24 tente de sauver les meubles immigrationnistes