110 jours que le mouvement de contestation est monté des ronds-points de la France profonde pour arriver en surface, sous les yeux écarquillés d’un pouvoir qui pensait avoir gagné, qui pensait avoir battu définitivement les pauvres et les perdants de la mondialisation.
Le gouvernement actuel, ouvertement libéral et donc anti-pauvres, anti-perdants, en un mot antisocial, doit faire face à une contestation forte, organisée, décidée et surtout légitime. En choisissant de cogner sur ces Français, dont plus de la moitié du corps social est solidaire, le pouvoir a signé son arrêt de mort, même si cela prendra du temps. Ce gouvernement pourtant politique, par définition, a refusé toute solution politique. Il en paiera le prix.
Mais l’originalité de cette contestation, qu’on pourrait croire semblable à celle de 1995 (contre le plan Juppé de réforme de la Sécurité sociale), réside dans le fait qu’elle est remontée plus haut que le pouvoir visible. Au-dessus, c’est le soleil, dirait Dieudonné. Le pouvoir profond a été ébranlé par la secousse sismique déclenchée par la France jaune. Ce n’était pas prévu et cela explique la violence de la réponse du Système. Un Système qui oblige ses employés à jeter toutes leurs forces dans la bataille, une bataille perdue d’avance : car l’axe Haziza-Aphatie ou Kalifat-Febvre ne peut pas battre un peuple, même meurtri.
Ce sont justement les meurtrissures subies et accumulées qui donnent la force de combattre, et de combattre jusqu’au bout. Une nouvelle ère est née, celle de la contestation qui ne s’arrête plus aux écrans et aux contre-feux classiques. Le gouvernement, totalement disqualifié par sa réponse sécuritaire ultraviolente, qui va jusqu’à mutiler des Français pacifiques tout en laissant impunis racailles et casseurs, ne fait plus acte de protection pour le pouvoir profond, celui de l’alliance entre les organisations maçonniques et les officines sionistes, les unes se nourrissant des autres.
Le premier mur est en miettes, le second va tout faire pour ne pas s’effondrer. Mais il se lézarde. Assez parlé ! Retour sur 110 jours de montée de la conscience en 20 images.
Après les ronds-points, les Français ont repris possession de la capitale.
Si la France s’est énervée selon les uns, elle s’est réveillée pour les autres.
Des centaines de milliers de Français, malgré la propagande gouvernementale, se sont mis en marche.
Des leaders naturels se sont dégagés.
Les médias aux ordres du Système (mais ils font eux-mêmes partie du Système), après les avoir tancés, ont essayé de les amadouer, puis de les corrompre.
Cela n’a rien donné, alors les tenants de la parole oligarchique se sont énervés.
Conséquence, les journalistes, considérés comme des « collabos », ont été pris pour cibles dans les rues.
La contestation s’est alors dirigée contre les médias dans leur ensemble, remettant en cause leur probité.
Après les médias, remontant un cran plus haut, les Gilets jaunes ont désigné la Finance.
Des jonctions se sont faites dans l’esprit d’une masse grandissante de Français.
Les médias étant impuissants à contenir la colère, la police a été appelée en dernier recours pour briser la contestation.
Mais cela n’a fait qu’attiser la défiance et la résistance vis-à-vis du pouvoir.
Les médias ont alors tenté de criminaliser le peuple.
Mais c’était pour mieux cacher la violence du Système.
En réclamant plus de justice sociale, les Français étaient raflés et embastillés.
Après la cassure entre le peuple et les représentants politiques, le peuple et les représentants médiatiques, ce sera la cassure avec les représentants culturels.
Une nouvelle élite, plus légitime et moins corrompue que la précédente, est apparue.
Le pouvoir visible a tout tenté pour discréditer les meneurs, mais a obtenu le résultat inverse.
Le pouvoir profond, sans sa protection du pouvoir visible, a tout misé sur l’antisémitisme, en collant une croix gammée sur la couleur jaune.
Le printemps approche, le roi est nu et nous sommes à la croisée des chemins.