Entre mépris de classe et arrogance communautaire, voici une sélection non exhaustive des déclarations des « élites » à propos du mouvement populaire des Gilets jaunes.
Mathieu Kassovitz (acteur, réalisateur, producteur et scénariste) :
Le peuple qui se bat pour protéger son confort je ne l’aime pas. J’aime celui qui se bat pour ses convictions et vous n’en avez pas. Macron n’est pas un monarque. Vous êtes ridicules car votre combat n’est pas essentiel il est bourgeois.
Frédéric Haziza (journaliste, animateur et harceleur de télévision) :
Les Gilets jaunes ou le retour aux années 30. Il est temps que ce cirque nauséabond cesse...
Francis Kalifat (chef d’entreprise, président du Conseil représentatif des institutions juives de France) :
Antisémitisme, complotisme, et haine de la République nouveau triptyque des Gilets jaune radicalisés avec à leur tête l’antisémite haineux Mbala Mbala. Nicole Belloubet et Christophe Castaner, il faut que cela cesse.
Bernard-Henri Lévy (homme d’affaires) :
Image pathétique de ces Gilets jaunes déambulant, sans but, sans mot d’ordre, quenelle de Dieudonné par ci, Macron démission par là, sorte de bateau ivre qui ne fait honneur ni à Paris ni à la grande et belle histoire des luttes populaires en France.
Daniel Cohn-Bendit (homme politique franco-allemand) :
On n’est pas dans une période révolutionnaire, on est dans une période de tentation autoritaire.
Gilles-William Goldnadel (avocat et militant franco-israélien) :
Soutien total à la police républicaine . On peut être en jaune et être un salaud absolu.
Arno Klarsfeld (avocat et militant franco-israélien) :
Si les Gilets jaunes veulent manifester qu’ils fassent une déclaration en préfecture avec un itinéraire etc. S’ils ne le font pas c’est volontairement qu’ils incitent à la violence et aux destructions.
Meyer Habib (spécialiste de joaillerie et homme politique franco-israélien) :
Il n’est pas excessif de parler d’attentats et de menaces contre l’État de droit et la démocratie. Les Français sont très inquiets. Ils ont vu parfois leur police reculer face à des fauteurs de troubles sans respect pour rien ni personne et issus de l’extrême gauche, des identitaires, des mouvances Dieudonné-Soral.
Marlène Schiappa (militante féministe, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes) :
Qui finance les violences contre les forces de l’ordre républicaines ? Je pose la question. Il faut être extrêmement ferme là-dessus. Cette cagnotte est une honte. [...] Je ne demande pas la liste des donateurs, mais je pose cette question : qui a donné ? Et le fait de savoir si oui ou non il y a des puissances étrangères qui financent les casseurs et les violences urbaines dans Paris c’est intéressant notamment eu égard aux positions de certains responsables italiens.
Luc Ferry (ancien professeur de philosophie et de science politique, ancien ministre de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche, descendant par « cousinage éloigné » de Jules Ferry) :
Il faut que les policiers se servent de leurs armes une bonne fois.
Jean-Michel Aphatie (journaliste politique, ancien membre du PS) :
Ni les gestes antisémites, ni les déclarations racistes, ni les tentatives de lynchage des policiers, ne feront dévier Nicolas Dupont-Aignan : le gouvernement est le seul et unique responsable de la violence. On croirait un discours de Lénine, ou de Fidel Castro. Étonnant, non ?
Alain Jakubowicz (avocat, ancien président de la LICRA, ancien président du CRIF Rhône-Alpes) :
La vraie image c’est celle qu’on voit sur les vidéos, je suis désolé, je vois pas un homme qui est agressé, je vois pas un homme qui est entre guillemets gazé pardon mais ce terme moi me révulse, recevoir des gaz lacrymogènes c’est pas être gazé, les mots ont encore leur sens, pardon quand même de le signaler...
Raphaël Enthoven (essayiste, animateur de radio et de télévision) :
S’il suffit d’enfiler un gilet jaune pour être un Gilet jaune, quelle différence entre un Gilet jaune et un « casseur » qui enfile un gilet jaune ?
Raphaël Glucksmann (essayiste, chroniqueur radio et homme politique) :
Sinon, au milieu du vacarme, une nouvelle qui passera inaperçue et qui pourtant en dit long sur l’état de l’Europe : l’Aquarius n’ira plus sauver des êtres humains en Méditerranée.
Michel Wieviorka (sociologue spécialiste du racisme et de l’antisémitisme, président du Conseil scientifique du Conseil représentatif des associations noires de France) :
J’ai vu dans plusieurs endroits de Paris des tags avec « A » entouré d’un cercle, qui est un symbole d’extrême droite. Les violences tiennent davantage à un tropisme politique d’extrême droite qu’à un tropisme d’extrême gauche.
Yves Calvi (animateur de télévision et de radio franco-suisse) :
Il est évident que ce sont plutôt des sympathisants d’extrême droite qui ont apporté un soutien massif à Christophe Dettinger.
Laurence Marchand-Taillade (présidente de Forces Laïques, présidente de l’Observatoire de la laïcité du Val d’Oise, Prix national de la Laïcité du Grand Orient de France) :
Il semblerait que les modes opératoires correspondent aux printemps arabes. Peut-être que les jeunes casseurs de banlieues... il y a peut-être des stratégies de déstabilisation issues des Frères musulmans.
Brice Couturier (journaliste et producteur de radio, ancien maoïste, ancien militant PS, ancien membre du Groupe d’Intervention culturelle Jalons) :
Poutine est à la manœuvre. Une petite guerre civile en France ferait bien ses affaires.
Nicolas Tenzer (haut fonctionnaire, président fondateur du Centre d’étude et de réflexion pour l’action politique, membre du directoire de l’Institut Aspen qui est un think tank néoconservateur) :
Bien sûr Poutine n’a pas plus créé les Gilets jaunes que le FN/RN, l’AFD, le FPÖ, la Lega... Mais profiter de ces mouvements pour lancer des opérations de subversion/déstabilisation : classique de la propagande du Kremlin.
Laurent Berger (syndicaliste français, secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail, soutien de la loi Travail) :
Aujourd’hui c’est assez factieux, je crois qu’il faut arrêter d’être naïfs et d’être irresponsables dans un certain nombre de commentaires. Dès le début j’avais dit qu’il y avait une forme de totalitarisme dans l’exercice de ce mouvement, on y est ! Il y a un déferlement de violence raciste, antisémite et anti-républicaine. Il faut le dire clairement.
Éric Naulleau (employé de Cyril Hanouna) :
Des gilets jaunes, en désaccord avec la couverture de leur mouvement, ont bloqué la distribution de Ouest-France. Il devient de plus en plus difficile de définir ce qu’est un Gilet Jaune mais on voit de mieux en mieux où se situe la ligne Jaune à ne pas franchir.
Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa (avocat d’affaires et administrateur de société, ancien président de la République française) :
Nous sommes à l’arrêt. Le monde accélère à une vitesse stupéfiante et nous, non seulement nous sommes à l’arrêt, mais nous reculons. Personne n’est jamais d’accord. Là, on va discuter, on va demander l’avis aux gens dans la rue pour faire quelque chose... Avec ça, vous ne ferez plus rien ! Si pour faire quelque chose tout le monde doit être d’accord, restez couchés, parce que personne n’est jamais d’accord.
Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur, ancien militant PS, marié à une cadre bancaire) :
Ceux qui viennent manifester dans des villes où il y a de la casse qui est annoncée savent qu’ils seront complices de ces manifestations-là.
Benjamin Griveaux (porte-parole du gouvernement, ancien collaborateur de Dominique Strauss-Kahn, marié à Julia Minkowski) :
Donc, « on » lynche des policiers, « on » chante la quenelle de Dieudonné à Montmartre, « on » reprend les codes des années 30 pour renverser la République, « on » décapite l’effigie du président... Derrière ces « on », un seul visage, lâche, raciste, antisémite, putschiste. Stop.
Emmanuel Macron (président de la République française, inspecteur des finances, associé-gérant chez Rothschild & Cie) :
Les foules haineuses qui s’en prennent aux forces de l’ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels... [...] Les troubles que notre société traverse sont aussi parfois dus, liés au fait que beaucoup trop de nos concitoyens pensent qu’on peut obtenir sans que cet effort soit apporté, que parfois on a trop souvent oublié qu’à côté des droits de chacun dans la République, il y a des devoirs.