Six mois après le séisme du 11 mars, Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, responsable du laboratoire de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), fait le point sur la catastrophe de Fukushima, sa gestion et ses conséquences.
Le Point.fr : Vous vous êtes rendu au Japon fin mai-début juin, qu’est-ce qui vous a le plus frappé ?
Bruno Chareyron : La situation de contamination. Dans la ville de Fukushima, qui se trouve à près de 65 kilomètres de la centrale, on mesurait encore des taux de radiation dix à vingt fois supérieurs à la normale ! Les atomes radioactifs sont retombés au sol et ils sont toujours là au moment où nous parlons.
Leur rayonnement est tellement puissant qu’il traverse les murs et irradie les gens même à l’intérieur des bâtiments, y compris au quatrième étage des buildings !
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