Le Front national et Debout la France n’ont pas réussi à s’entendre pour les élections législatives, a rapporté Le Point, alors que le parti de Nicolas Dupont-Aignan a annoncé avoir investi des candidats dans la quasi-totalité des circonscriptions.
Le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan au Front national (FN) avait surpris ses électeurs et désarçonné jusqu’aux cadres de son parti Debout la France (DLF), dont certains étaient partis en claquant la porte. L’expérience n’aura été que de courte durée.
À l’issue de son conseil national du 13 mai, DLF a annoncé avoir investi des candidats dans la quasi-totalité des circonscriptions, pour les élections législatives. Or, à la question de savoir si des candidats de la formation souverainiste seraient opposés à des candidats FN, un proche de Nicolas Dupont-Aignan, interrogé par l’AFP, a répondu : « Forcément ».
Plus tôt dans la journée, le site de l’hebdomadaire Le Point avait cité un membre de DLF présent lors de ce conseil national, qui confiait que Nicolas Dupont-Aignan devrait officialiser l’absence d’alliance DLF-FN pour les législatives, le 15 mai au micro de Jean-Jacques Bourdin, sur RMC/BFMTV. Les deux partis ne seraient pas parvenus à se mettre d’accord, en particulier sur les candidats que l’un et l’autre devaient retirer dans certaines circonscriptions afin de ne pas se faire concurrence.
« Au FN, on considère que les accords ou ébauches d’accords passés il y a quelques jours ne correspondent plus à la réalité. Ils ne proposent plus autant de circonscriptions gagnables que Nicolas Dupont-Aignan le voulait », confirme à l’hebdomadaire Dominique Jamet, ancien vice-président de DLF ayant démissionné après l’annonce du soutien de son champion à Marine Le Pen.
Autre point de désaccord important, le FN aurait exigé que les candidats de DLF se présentent avec une double étiquette FN-DLF, ce qu’aurait refusé Nicolas Dupont-Aignan.