Gilbert Collard ne veut plus entendre parler de la question de l’euro dans le programme du parti, jugeant que le « peuple a fait son référendum dimanche dernier ». Une façon d’égratigner le défenseur de la sortie de la monnaie commune et vice-président du parti, Florian Philippot, pointé du doigt par de nombreux cadres depuis la défaite au second tour de l’élection présidentielle.
Avis de tempête au Front national. Après le retrait de Marion Maréchal-Le Pen, voilà que c’est la ligne politique du parti qui semble faire débat. « Pour nous, la question de l’euro c’est terminé, le peuple a fait son référendum dimanche dernier. Marine doit entendre ce message », a déclaré Gilbert Collard au Parisien.
Il faut dire que la candidate frontiste s’est prise les pieds dans le tapis plus d’une fois sur cette mesure qui a manqué de clarté pour beaucoup d’observateurs. Mais cette déclaration de Gilbert Collard s’apparente dans le même temps à une charge à l’endroit de Florian Philippot, grand défenseur de la sortie de l’euro.
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Philippot menace de quitter le FN si le parti abandonne la sortie de l’euro
Jugé responsable de la débâcle du second tour de Marine Le Pen, le vice-président du Front national joue son va-tout souverainiste.
La refondation du Front national promise par Marine Le Pen au soir de sa défaite du second tour démarre sous haute tension. Accusé en interne d’avoir plombé la candidate, notamment en plaidant inlassablement pour la sortie de l’euro, Florian Philippot est désormais sur le banc des accusés. Et il n’entend pas se laisser condamner sans se défendre.
Interrogé sur RMC pour déterminer s’il resterait au FN si le parti abandonnait sa promesse de sortir de l’euro, le vice-président du Front national n’hésite pas à mettre sa démission sur la table : « Non. Bien sûr que non. Je ne suis pas là pour garder un poste à tout prix, défendre l’inverse de mes convictions profondes ».