Le tribunal administratif de Strasbourg ordonne ce mercredi au maire de Dannemarie le retrait immédiat des silhouettes féminines installées dans sa commune. La justice estime qu’elles portent atteinte au principe d’égalité entre les hommes et les femmes.
Le maire de Dannemarie devra retirer les silhouettes féminines en contreplaqué, installées dans la commune depuis le mois de juin. Ainsi en a décidé ce mercredi le tribunal administratif de Strasbourg. Saisi par l’association féministe Les Effronté-e-s, le tribunal a statué dans le cadre de la procédure du référé-liberté. L’idée d’origine était de célébrer 2017, l’année de la femme, femmes représentées enceintes, avec un sac de shopping, en talons aiguilles ou dans des positions lascives…
Une atteinte grave au principe de l’égalité entre les hommes et les femmes
La justice estime que ces représentations de silhouettes féminines ou d’éléments du corps féminin illustrent une conception de la femme, inspirée par des stéréotypes et la réduisant de façon caricaturale, et parfois graveleuse, à une fonction d’objet sexuel. Il en a déduit que leur disposition par une commune dans ses espaces publics constitue une atteinte grave au principe d’égalité entre les hommes et les femmes et est manifestement contraire à la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Le tribunal ordonne le retrait immédiat de ces silhouettes pour éviter un trouble à l’ordre public. Le juge des référés a accordé au maire un délai de huit jours pour exécuter cette décision, sinon il devra payer 500 euros par jour de retard.