Marisol Touraine a présenté, à huis clos, les 3 milliards d’économies prévues. Quelque 860 millions proviennent de la « maîtrise de la masse salariale », soit l’équivalent de 22 000 postes.
[...] La mutualisation des achats des hôpitaux et l’obtention de meilleurs tarifs auprès des fournisseurs doivent dégager 1,2 milliard. Les baisses de prix des médicaments et des dispositifs médicaux les plus coûteux rapporteraient 350 millions et les synergies liées aux rapprochements entre hôpitaux voisins quelque 450 millions.
Plus sensible, le développement de la chirurgie dite « ambulatoire », sans nuit à l’hôpital, doit générer 400 millions et la réduction des durées d’hospitalisation 600 millions. Le ministère affiche un objectif ambitieux de 57 % d’opérations effectuées en ambulatoire en 2017, contre 43 % aujourd’hui, et estime à 15 000 le nombre de « réhospitalisations » qui pourraient être évitées.
Le sujet est explosif, confie un connaisseur du dossier, « puisque ces gains reposent majoritairement sur la réduction des dépenses de personnel ». Le ministère de la Santé table sur une « maîtrise de la masse salariale » de l’ordre de 860 millions soit l’équivalent de 22 000 postes et 2 % des effectifs de la fonction publique hospitalière.