Il était le plus grand boxeur « farang » de tous les temps, l’idole de nombreux nak muays ou même simples passionnés de muay thai. Il a marqué l’histoire de la boxe thaïlandaise à tout jamais. Ramon Dekkers est mort.
Il avait 43 ans. Rammon Dekkers est décédé suite à un malaise alors qu’il faisait du vélo dans sa ville natale de Breda (Hollande).
210 combats, 185 victoires dont plus de la moitié par KO, 8 fois champion du monde. Celui qu’on surnomait « The Diamond » est une légende dans le monde de la boxe thaï. Caractérisé par une rage de vaincre exceptionnelle, Dekkers était un puncheur hors du commun. Sa rapidité et surtout son crochet gauche ont fait mordre la poussière aux meilleurs boxeurs de son époque.
Quelques boxeurs français ont croisé son chemin. Richard Nam, Joel César, Jo Prestia, Dida Diafat. Dany Bill est le dernier français à l’avoir combattu et à l’avoir battu.
Dany Bill :
« Sa mort me touche énormément. C’était un grand monsieur grand, un ami en plus de cela. On se connaissait avant de se boxer, on se voyait en Thaïlande et on avait sympathisé. Il n’aimait pas du tout mon style de boxe, il savait que s’il ne me mettait pas KO il perdrait. J’avais un immense respect pour lui alors je n’ai pas cherché à le mettre KO. Au final nous ne nous sommes pas boxé à 100 % mais ça reste un grand souvenir d’avoir boxé et battu une légende. C’est lui qui a fait rentrer la boxe thaï dans une autre dimension en Europe et il était aussi extrêmement respecté en Thaïlande. Personne n’a été autant guerrier comme lui, aucun farang n’a autant fait vibrer les amateurs de muay thai comme lui. Au même titre qu’il n’y a pas deux Mike Tyson ou deux Mohamed Ali, il n’y a pas deux Ramon Dekkers. »
Jo Prestia a affronté deux fois Ramon Dekkers. Le Français perd d’abord aux points en avril 1992, puis le combat à nouveau deux mois plus tard pour le titre mondial IKBF et l’emporte aux points. Jo Prestia s’apprêtait à revoir Ramon Dekkers puisque pour son Warriors Night, un des boxeurs de la Team Dekkers, Mohamed El Messaoudi, affronte Willy Borrel.
Jo Prestia :
« Je me faisais une telle joie de le revoir. Je suis bouleversé ! Je n’arrive pas à m’en remettre. C’est une grosse page de mon histoire qui se tourne... Il y avait un très gros respect quand on se voyait. Il a cité plusieurs fois mon nom dans des interviews dans quelques magazines, ça me touche beaucoup. J’ai l’impression d’avoir perdu quelqu’un de ma famille... J’ai souvenir d’un homme exceptionnel, un boxeur hors norme. Une force de frappe, une determination ! On n’est pas pas prêt de retrouver un boxeur comme lui ! C’était un grand grand honneur d’avoir foulé le même ring que lui... »
Leur premier combat :