Interrogée par une chaîne américaine, Dylan Farrow maintient qu’elle a été violée à l’âge de sept ans par le cinéaste.
« Pourquoi ne devrais-je pas vouloir le descendre ? Pourquoi ne serais-je pas en colère ? Pourquoi ne serais-je pas blessée ? Pourquoi ne serais-je pas révoltée après toutes ces années où j’ai été ignorée, où l’on ne m’a pas crue ? » Pour la première fois face caméra, Dylan Farrow a réitéré ses accusations contre son père adoptif, Woody Allen.
Depuis 1992, la jeune femme, âgée aujourd’hui de 32 ans, accuse le réalisateur d’Annie Hall d’avoir abusé d’elle sexuellement quand elle avait sept ans.
« Je dis la vérité et je pense que c’est important que les gens se rendent compte qu’une victime, une accusatrice, compte. Que cela suffit à changer les choses », déclare-t-elle dans les premiers extraits de cet entretien diffusé jeudi matin par la chaîne CBS.
(Vidéo en anglais non sous-titré)
Pourquoi, après toutes ces années, est-elle crue maintenant ? demande la journaliste Gayle King. « Il faudrait le leur demander. Tout ce que je peux faire, c’est dire ma vérité et espérer que quelqu’un me croira, plutôt que de juste m’écouter. »
Woody Allen avait jusqu’ici été épargné par le mouvement #Metoo. Mais à 82 ans, Woody Allen se retrouve dans la vague des accusations de harcèlement sexuel après le producteur Harvey Weinstein, puis Kevin Spacey, Dustin Hoffman ou James Franco. Le frère journaliste de Dylan Farrow, Ronan Farrow, a été celui qui a réussi à briser le silence et sortir le dossier Weinstein.
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Violences sexuelles : Woody Allen, le nouveau paria de Hollywood ?
Alors que Dylan Farrow, sa fille adoptive, a réaffirmé qu’il l’a agressée sexuellement, et que des acteurs et actrices qui ont tourné pour lui prennent explicitement leurs distances, Woody Allen se retrouve en pleine tempête…
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Jessica Chastain a rappelé qu’elle n’avait jamais accepté de tourner pour Woody Allen. Greta Gerwig a fait savoir dans le New York Times qu’elle regrettait d’avoir tourné sous la direction du réalisateur pour To Rome With Love. « Si j’avais su ce que je sais maintenant, je n’aurais pas joué dedans. Je n’ai plus travaillé pour lui depuis et je ne travaillerai plus pour lui », a-t-elle insisté. Ellen Page, qui était également à l’affiche de To Rome With Love avait balancé un peu plus tôt que cette expérience était « le plus grand regret de [sa] carrière ». « J’ai honte de moi. Je n’avais pas encore la voix que j’ai aujourd’hui, et je ressentais une certaine pression parce qu’évidemment, "on ne dit pas non à Woody Allen". Mais c’est moi qui décide des films que je fais, et j’ai fait le mauvais choix. C’était une grossière erreur. »
Cette semaine, c’est au tour d’une partie du casting de A Rainy Day in New York, dont la sortie est prévue cette année, de prendre position contre Woody Allen qui a réalisé le film. Rebecca Hall et Timothée Chalamet ont annoncé leur intention de reverser à des associations dont Time’s Up – un fonds venant en aide aux victimes de violences sexuelles – l’intégralité ou une partie du salaire perçu pour ce long-métrage.
Timothée Chalamet, à l'affiche du nouveau Woody Allen, annonce qu'il "ne veut pas tirer profit de [son] travail sur le film" et qu'il reverse l'intégralité de son salaire à #TimesUp , au centre LGBT de New York et à l'association Rainn luttant contre les violences sexuelles. pic.twitter.com/x7MUlCHIPZ
— Fabien Randanne (@fabrandanne) 16 janvier 2018
Il n’en fallait pas davantage pour que le site IndieWire titre : « La carrière de Woody Allen est terminée. » « Il est difficile d’imaginer comment quelqu’un pourrait vouloir financer, jouer, ou ne serait-ce qu’acheter un ticket pour un quelconque projet à venir » du réalisateur, écrit David Ehrlich, un critique du site américain. Sa consœur Jude Dry note qu’« apparaître dans un film de Woody Allen n’a pas encore nui à la carrière d’un acteur, mais que, pour la première fois, cette peur existe désormais. Il est parlant que les seuls acteurs qui expriment des regrets à avoir travaillé avec Allen ont tous moins de 40 ans, et que cet élan a mis du temps à se concrétiser. »
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Jack Lang affiche son soutien à Woody Allen
Dans la tourmente à Hollywood, le réalisateur peut compter sur l’ancien ministre français.
Le témoignage de Dylan Farrow, qui accuse son père adoptif Woody Allen d’avoir abusé d’elle, a poussé de nombreuses personnalités du cinéma à prendre leurs distances avec le réalisateur. Mais l’ancien ministre de la Culture Jack Lang a lui choisi de faire l’inverse.
Dans deux tweets, publiés jeudi 18 et vendredi 19 janvier, Jack Lang a au contraire affiché son soutien au réalisateur controversé, avec le hashtag #WoodyAllenforever , Woody Allen pour toujours en français.
Il love you
— Jack Lang (@jack_lang) 18 janvier 2018
#WoodyAllenforever pic.twitter.com/iZ9haPaasa
— Jack Lang (@jack_lang) 19 janvier 2018