Jeudi 29 octobre, François Hollande était en déplacement en Lorraine, à quelques semaines des élections régionales. Défense de l’action et du bilan du gouvernement, quelques annonces... et un petit moment « chez l’habitant » à Vandoeuvre-Lès-Nancy, « chez Lucette » précisément, comme l’a écrit sur Twitter le chef de la communication élyséenne, Gaspard Gantzer :
Objectif proximité, pourrait-on résumer. Une visite presque impromptue, annoncée à la presse au dernier moment, mais qui n’avait, comme on pouvait s’y attendre, rien de spontané.
Une journaliste de BFMTV a interrogé Lucette Brochet, infirmière à la retraite qui a accueilli dans son salon le chef de l’État et quelques ministres pour un café sous l’œil de nombreuses caméras. Du choix de sa personne pour recevoir François Hollande (« monsieur le maire [PS] de Vandoeuvre m’a téléphoné ») aux préparatifs de cet « instant com » (la mairie a fait le ménage chez elle, apporté des chaises, un service à café et un joli bouquet de fleurs), Lucette Brochet raconte les coulisses, dimanche 1er novembre.
Elle explique surtout qu’un « gars de l’Élysée » lui a fait comprendre que certains sujets ne devaient pas être abordés avec le chef de l’État :
Lucette Brochet : Mardi, il y a des gens de l’Élysée qui sont venus pour me poser des questions, pour savoir si j’étais bien dans l’appartement, tout ça, pour savoir ce que je devais dire et tout, et ne pas dire. J’avais une idée, c’était de dire qu’il s’occupait beaucoup des immigrés, mais pas des clochards qui crèvent dans la rue. Mais ça, il fallait pas que je le dise.
BFMTV : Qui vous a dit de ne pas le dire ?
Lucette Brochet : Bah, le gars de l’Élysée.
Pas question de ruiner la belle image. Tout cela n’a rien de bien surprenant, mais l’envers du décor est saisissant.
Alors forcément, l’hôte d’un jour reconnaît qu’il s’agissait "peut-être" d’une mise en scène. Mais relativise :
« Mais enfin, c’était génial. [...] Je suis tombée sous le charme de monsieur le président. »