L’immigrationniste Hillary Clinton a mis du temps à comprendre mais elle a compris. Compris que le choc migratoire infligé aux pays occidentaux produisait immanquablement du populisme, c’est-à-dire un réveil nationaliste. Elle pense à l’Europe depuis 2015 mais aussi aux États-Unis depuis 2016, avec ce salaud de Trump qui lui a volé sa couronne.
Les préceptes mensongers ou camoufleurs (de Wall Street et des lobbies) qui lui tenaient lieu de programme lui ont fait perdre la présidentielle américaine de 2016 et il a suffi d’un vieux bouffon milliardaire pour lui chiper le poste, un poste qui lui était promis, en délivrant tout bêtement quelques vérités toutes simples auxquelles le peuple américain a tout de suite adhéré. Pour une fois qu’on ne se foutait pas de sa gueule ! Et les petits Blancs, les ouvriers et les déclassés sont sortis de leur caravane pour voter républicain, comme quoi y a que la vérité qui compte, pas ses habits !
La source est un article du Guardian – le journal de la gauche sociétale britannique – relayé par RT France. Nous nous sommes plongés dans ce revirement à 180° du postulat idéologique de la gauche libérale américaine.
Alors évidemment, Hillary, que nous appellerons Hillary juste pour énerver les gouines de gauche (y a-t-il des gouines de droite ?), veut que l’Europe – qui ne lui a rien demandé, notez bien – limite l’immigration massive uniquement pour freiner la montée des populismes, pas pour sauver les nations, donc. On rappelle ici deux principes intangibles de la politique mondiale : il n’y a que deux nationalismes autorisés, celui des Américains et celui des Israéliens. Les autres sont soit interdits, soit dangereux, soit sous surveillance, soit peanuts.
C’est pour des mauvaises raisons que l’employée de l’oligarchie mondialiste demande aux dirigeants européens une espèce de moratoire sur l’ouverture des frontières. Elle a sûrement en ligne de mire une victoire des populistes aux élections européennes de mai 2019 (sans oublier les élections US de 2020), qui se traduirait par un désir croissant d’indépendance vis-à-vis du grand frère américain. De là à renégocier quelques traités entubant l’Union européenne, qui est un gruyère à lobbies et à migrants, il n’y a qu’un pas qu’Hillary franchit.
Dans sa démonstration pour l’édification morale des Européens, Hillary argue que la montée des populismes a mené à l’élection de Donald Trump et au choix du Brexit par les Anglais. Selon elle, l’immigration serait le socle de ces deux tremblements de terre politiques. Citation :
« J’admire les approches à la fois généreuses et compatissantes qui ont été choisies par des leaders comme Angela Merkel, mais je pense qu’il est juste de dire que l’Europe a fait sa part et doit envoyer un message très clair – “nous n’allons pas pouvoir continuer comme ça en offrant accueil et assistance” – parce que si nous ne traitons pas la question migratoire, elle continuera à troubler le champs politique. »
Et troubler le champ politique, ça veut dire faire gagner les populistes et autres tyrans de triste mémoire. On résume la pensé d’Hillary, n’est-ce pas.
Il était temps que la gauche se réveille, mais il est peut-être trop tard pour elle : les peuples, trahis par un faux peuplisme (plus précis selon nous que populisme), ou socialisme démocratique, sinon réformisme capitaliste, se tournent vers des dirigeants qui ne leur mentent plus autant, ou qui mentent un peu mieux (ne soyons pas naïfs). La gauche réformiste française, sous l’égide de Benoît Hamon, a fait 6% aux dernières élections majeures.
On a vu que le choc migratoire et le chômage de masse radicalisent et la gauche et la droite en broyant tout ce qui se trouve au milieu, et l’on comprend comment un Hitler peut arriver au pouvoir, du moment que le lit de la crise est fait par le capitalisme. Et à l’époque, c’était déjà la dette, c’est-à-dire la Banque, qui s’acharnait contre les peuples...
Selon le Guardian, ce sont donc un million de migrants arrivés en Europe depuis 2015 qui ont changé la donne politique. C’est comme si ces migrants votaient Salvini ou Le Pen ! Ironie des choses... En réalité, l’Italie en a absorbé au moins 700 000, la France 400 000 par an et l’Allemagne entre 1,5 et 2 millions, sans compter ses travailleurs forcés de l’Est qui eux, n’ont pas besoin de bouger : le grand capital allemand vient sur place leur apporter du travail... à 4 euros ou Deutsche Mark de l’heure.
On constate, en sortant un peu de l’article, qu’Hillary tente de doubler le travail en profondeur de Steve Bannon qui essaye, avec son Movement, de séparer les pays européens pour faire éclater l’union européenne économique. On a volontairement pas mis de majuscule à union car il y a de fait une union européenne des économies : la France traite ainsi à 50% son commerce extérieur avec l’Allemagne.
L’Union européenne c’est autre chose, c’est la partie politique supranationale qui détruit les frontières, les souverainetés et donc les nations. Là est le danger. Et l’UE arrange bien les Américains et leurs multinationales, comme elle arrange les multinationales européennes, ne nous leurrons pas. On reviendra une autre fois sur l’intuition de De Gaulle en 1965, qui imposa la politique de la chaise vide à l’Europe des 6, car il avait compris que la France allait être dépouillée d’elle-même...
Une citation d’Hillary relevée par RT France vaut son pesant de mensonges oligarchiques :
« Il y a des solutions à l’immigration qui ne nécessitent pas de réprimer la presse, les opposants politiques, d’essayer d’assommer le pouvoir judiciaire, ou de solliciter l’aide financière et politique de la Russie »
Et voilà, après un court instant de lucidité, la Hillary qui retombe dans ses travers démocratistes avec le pataquès bidon sur la prétendue ingérence russe dans les élections américaines.. Les Russes ont bon dos, et on a bien compris qu’il s’agissait d’un euphémisme pour une autre nationalité, imprononçable cette fois. Et qui était à fond pour Hillary...
C’est bien Hillary qui a perdu l’élection de 2016, plus que Trump ne l’a gagnée, même s’il a bien joué son coup. On pourrait dire, si l’on voulait faire de la théorie politique, que le fascisme – ou un pouvoir dirigiste – est la sanction populaire d’une gauche de trahison, une gauche qui aurait (trop) vendu ses fesses au grand capital. La gauche étant en théorie majoritaire dans tous les pays, puisqu’il y a cent fois plus de pauvres que de riches, de dominés que de dominants, d’employés que de patrons, elle devrait normalement remporter toutes les élections. Mais c’est sans compter sur la puissance du mensonge, soit les médias, et ceux qui les tiennent.
On va arrêter là sinon on va aller en prison.
En même temps, comme dirait notre président, si on va en taule, on continuera là-bas notre travail politique de fond. Y a pas de petit public !