Paris Match, le poids des mots, le choc des photos. C’est peu dire ! Par une incroyable rencontre des esprits ou peut-être une transmission de pensée consensuelle, Paris Match du 6 décembre 2018 a choisi comme manifestant emblématique des Gilets jaunes tout un symbole : Hervé Ryssen.
Certains s’en mordent probablement déjà les doigts à la rédaction du magazine. Ce Gilet jaune, plusieurs fois condamné par une justice inique constitutive d’un système plus général dont le peuple ne veut plus, est un choix aussi involontaire que judicieux. L’Histoire a parfois ses secrets comme le hasard offre parfois des signes.
En immersion avec Hervé Ryssen et Yvan Benedetti lors de la manifestation du 1er décembre :
Faute ou maladresse @ParisMatch ? La photo en une d’un négationniste multirécidiviste condamné à 1 an de prison pour messages antisémites et racistes sur les réseaux sociaux en juin 2018 pose question. J’appelle la rédaction @JeudyBruno à une plus grande vigilance.
— Francis Kalifat (@FrancisKalifat) 6 décembre 2018
Le communiqué de Paris Match
(visé par une procédure d’antisémitisation par amalgame involontaire)
Il ne doit pas y avoir de malentendu sur la couverture de Paris Match.
La couverture de Paris Match illustrant le face à face devant l’Arc de Triomphe entre un gendarme mobile et un manifestant photographié de profil a été choisie comme emblématique de la journée violente du samedi 1er décembre.
Les dizaines de photojournalistes engagés sur le terrain, en raison des conditions extrêmement difficiles, n’étaient pas en mesure de recueillir l’identité, moins encore les arrière-pensées des manifestants.
Cette photographie fortuite révèle néanmoins l’infiltration du mouvement des gilets jaunes par les extrémistes, notamment, de l’ultra droite.