Heather était une jolie petite fille qui voulait faire du cinéma.
Et Hollywood l’a mangée.
Une fois n’est pas coutume, le sujet étant sensible, nous allons laisser Wikipédia raconter ce conte de fées maléfique.
Heather est découverte durant l’été 1980 par Steven Spielberg alors qu’elle déjeune aux studios MGM seule pendant que sa mère Kathleen est partie accompagner sa sœur Tammy passer un casting pour un rôle de danseuse dans le film Tout l’or du ciel. Spielberg, qui prépare alors le film E.T., cherche également un enfant pour tenir le rôle de Carol-Anne Freeling dans sa future production, Poltergeist (rôle prévu, au départ, pour sa filleule Drew Barrymore, amie de Heather, et qui sera finalement révélée en tant que Gertie dans E.T.). Il approche Heather pour lui demander si elle avait de l’expérience dans le monde du cinéma, mais celle-ci répond qu’elle n’a pas le droit de parler aux étrangers. Il pensait au départ qu’elle serait trop jeune pour interpréter le personnage, mais après un entretien et un « test de hurlements », il lui attribue le rôle. (...)
Début 1987, elle tombe malade et les médecins diagnostiquent la maladie de Crohn. Elle doit subir un lourd traitement médical durant le tournage de Poltergeist 3 à Chicago. Elle termine le tournage avant de rentrer en Californie, apparemment remise et heureuse de s’être fait de nouveaux amis parmi la nouvelle équipe de tournage. Peu de temps après le tournage du film, elle explique, lors d’une interview, être effectivement tombée gravement malade pendant le tournage, précisant qu’à l’hôpital, la grippe lui avait d’abord été diagnostiquée avant une deuxième hypothèse : une infection après avoir bu de l’eau de source à même le ruisseau lors d’un séjour à la montagne. (...)
Mais le matin du lundi 1er février 1988, à la suite d’un malaise cardiaque, on lui diagnostique une sténose intestinale liée à sa maladie de Crohn. D’abord transportée en ambulance (elle tombe dans le coma pendant le trajet) dans un hôpital de San Diego, elle est ensuite héliportée vers un autre hôpital de la même ville mieux équipé en chirurgie pédiatrique d’urgence, le Rady Children Hospital of San Diego. Sur place, les médecins assurent sa mère qu’Heather est dans un état critique mais stable, et lui révèlent également que le diagnostic de maladie de Crohn effectué environ un an auparavant était une erreur. Mais sur la table d’opération, son cœur cesse brusquement de battre. Les médecins essayent de la réanimer mais elle meurt à 14 h 43 d’un choc septique, l’obstruction ayant entraîné une infection mortelle. Ses derniers mots, prononcés dans l’ambulance juste avant le coma, ont été « Maman je t’aime ».
Fonzie, la star de la série télé à succès Happy Days (Les Jours heureux), portera le cercueil de la petite, on verra pourquoi plus bas... Fonzie, dans le civil, c’est Henry Winkler, issu d’une famille de juifs berlinois qui ont quitté l’Allemagne en 1939, et cousin de Richard Belzer. Le Wikipédia français a oublié plusieurs détails de la vie de Henry, heureusement, le Wikipédia américain n’a pas ces pudeurs. On dirait qu’il y a des coupe-circuit, chez nous.
Fonzie est proche de Spielberg (ils ont coproduit un film ensemble). Voilà pour les personnages de ce drame.
Heather serait donc morte d’un choc septique suite à une sténose intestinale non diagnostiquée. Nous nous sommes intéressés à cette maladie rare.
Il n’existe à ce jour aucune définition consensuelle de la sténose colique. Les recommandations européennes ECCO définissent les sténoses luminales au cours de la maladie de Crohn (MC) comme une diminution de calibre persistant de la lumière intestinale associée à une dilatation d’amont, avec ou sans symptômes obstructifs. Cette définition ne semble pas applicable aux sténoses coliques qui sont souvent peu ou pas symptomatiques et rarement responsables d’une dilatation d’amont.
- Scène du feuilleton Happy Days avec Heather et son « père » Fonzie
Un youtubeur américain a décrit les scènes de « préparation » sexuelle d’enfants stars à Hollywood : cela ressemble en tous points au modus operandi de l’ogre de la BBC, le fameux Jimmy Saville. C’est en anglais, mais si l’on saisit quelques mots (tout est écrit sur l’écran dans le doc), l’effet est saisissant. On y retrouve l’homme qui a abusé de Corey Haim, l’acteur mort d’overdose à 38 ans après avoir été violé à 11 ans (Haim était le copain de Corey Feldman, qui a balancé sur les pédophiles d’Hollywood) par Bobby Hoffman, le directeur de casting de la série Happy Days, où Heather joue la fille de « Fonzie » Winkler... Corey Feldman a lui joué enfant dans les Goonies de... Spielberg. Voilà pour la fine équipe.
On vous laisse imaginer la toile d’araignée de prédateurs qu’est Hollywood et on revient sur la rencontre entre Steven et Heather : sa mère (qui accompagnait sa sœur à un autre casting) a laissé la petite toute seule à une table, comme un appât.
La voix off de cette vidéo mainstream parle de la « relation » entre Heather et Fonzie : « L’acteur se liera d’amitié avec elle à la suite du tournage, et restera en contact avec elle... »
L’appât et le prédateur, c’est, à la lumière de la fin tragique de la fillette, une relecture de la rencontre entre la petite et le producteur. Qui a toujours, au cours de sa carrière, montré une fascination pour les enfants, les monstres, et le choc entre ces deux univers. Les monstres incarnent l’irruption de la sexualité adulte dans le monde pur de l’enfance. Avec l’inévitable « hurlement » qui s’ensuit.
Voilà, c’était Heather, Henry, Steven et la mort.
Aujourd’hui Steven va bien, ses 7 enfants aussi, 5 avec ses deux dernières épouses, et 2 adoptés, dont Mikaela, qui a voulu devenir actrice porno. Voici raconte cette magnifique leçon de tolérance, puisque Steven a été plus « intrigué » qu’en colère quand il a appris la vocation de sa fille...
Mikaela Spielberg révèle notamment avoir été abusée sexuellement, avoir des troubles alimentaires, avoir une personnalité borderline et être alcoolique. Ce nouveau choix de carrière devrait permettre à la fille de Steven Spielberg de se sentir mieux dans sa vie et dans son corps : « C’est un choix positif, qui me rend plus forte, je réalise qu’il n’y a pas de honte à avoir une fascination pour l’industrie du porno et de faire des choses qui sont sans danger et saines. (…) Mon corps, ma vie, mon revenu, mon choix. Je ne dois rien à personne ». Il semble bien que la jeune femme se sente mieux ainsi et on ne peut qu’applaudir l’ouverture d’esprit de ses célèbres parents.
On notera une petit détail : sur ses photos érotiques, Mikaela s’est beaucoup blanchie.
Au moins, elle est vivante.