Pendant que Macron, à peine remis de ses émotions africaines, tente de ramener Orbán vers les « valeurs européennes » et « l’État de droit » – ce qui fera sourire tout le monde quand on pense aux 71 milliards volés par Leyen aux 450 millions d’Européens au profit des grands labos –, un à un, les pays non alignés tentés par les BRICS et l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) décrochent de la sphère d’influence occidentale.
On parle désormais d’un Great Reset sur l’Occident :
Poutine et la Chine viennent de lancer le GREAT RESET sur l'Occident
L'Europe est en grande difficulté après la destruction du gazoduc Nord Stream et l'échec des sanctions occidentales contre la Russie. Cette semaine, nous avons vu notre indication la plus claire à ce jour que… https://t.co/QqpSb798hJ pic.twitter.com/gyzVTvFlLS
— Brainless Partisans (@BPartisans) March 13, 2023
L’économie européenne sans le gaz russe abondant et bon marché s’essouffle, l’économie française décroche gravement, malgré Bruno Le Maire, qui restera dans l’histoire comme le ministre de l’Étranger.
Malgré une déculottée politico-militaire en Afrique, malgré une fronde sociale intérieure jamais vue depuis 1995, et malgré une image personnelle dégradée au possible, le président Macron ose encore donner des conseils à ses partenaires européens. Et ça tombe sur Orbán, qui sent bien que l’Europe est en train de voler en éclats et qui compte bien en profiter pour ne pas rompre les liens avec Moscou.
Lundi 13 mars 2023, il était à Paris pour un dîner de travail et la préparation du Conseil européen du 23 mars. Tiendra-t-il sous la pression de ses « amis » européens ?
Visiblement, le président hongrois sera difficile à enfariner :
Viktor Orbán navigue à contre-courant de ses partenaires européens sur le dossier ukrainien. Il fustige en effet la « guerre indirecte » menée par l’Europe contre la Russie et a encore lancé fin février un nouvel appel à un cessez-le-feu. Au-delà, le dirigeant nationaliste s’est plusieurs fois frotté à l’Union européenne au sujet du respect fluctuant de l’État de droit en Hongrie, qu’Emmanuel Macron, bien plus europhile, entendait à nouveau soulever lundi soir. (20 Minutes)
Pour info, la Hongrie (et la Turquie) n’a toujours pas ratifié l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN. Orbán garde ainsi des cartes pour décider lui-même de la politique migratoire de son pays, car l’UE veut lui refiler du migrant en masse. La politique, c’est donnant-donnant.
L’autre raison pour laquelle le dirigeant nationaliste résiste aux diktats suicidaires (ou meurtriers) de la Commission européenne, c’est l’énergie : l’économie hongroise dépend majoritairement du pétrole et du gaz russes. Et si Orbán a voté les sanctions européennes contre la Russie, il n’a toujours pas autorisé l’envoi d’armes en Ukraine. Douterait-il de la victoire finale de l’OTAN-UE ?
Le camp occidental, en état de délabrement moral pour une grande partie du monde, ne fait plus envie. Aujourd’hui, les pays indépendants cherchent à rejoindre l’axe incarné par les BRICS. C’est le cas, tout récemment, du Mexique.
On parlait auparavant de l’axe Paris-Berlin pour l’Europe, on parle désormais de l’axe Moscou-Pékin pour les BRICS, c’est-à-dire la résistance à l’Empire. Une résistance qui est d’abord économique, et qui risque de devenir militaire. RT France analyse la relation sino-russe :
Le dialogue sino-russe se poursuit malgré les mises en garde étasuniennes
Manifestement soucieux que la Chine puisse livrer des armes à la Russie dans le cadre du conflit en Ukraine, les Etats-Unis semblent vouloir mettre la pression sur Pékin ces dernières semaines.
Mais dans… https://t.co/FXZzXcZLqk pic.twitter.com/t51jmepulw
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