Selon les Affaires étrangères, la France a convoqué ce 22 mars le chargé d’affaires israélien à Paris après l’intrusion de forces de sécurité israéliennes, « grave et inadmissible », dans un Institut français de Jérusalem afin d’y annuler un événement.
« De tels agissements représentent une atteinte grave et inadmissible au fonctionnement de notre réseau culturel à Jérusalem » : telle est la réaction du ministère français des Affaires étrangères qui accuse dans un communiqué des forces de sécurité israéliennes d’avoir pénétré dans l’enceinte de l’Institut français de Jérusalem afin d’y annuler un événement.
« Le chargé d’affaires israélien à Paris a été convoqué au Quai d’Orsay sur ce sujet ce jour afin de procéder aux mises au point nécessaires », poursuit le texte, estimant que cette « intrusion » est « grave et inadmissible ».
« La France entend maintenir et développer les relations denses et anciennes qu’elle entretient avec la société civile palestinienne », précise le document, en référence à l’événement que les forces israéliennes ont fait annuler : une manifestation culturelle avec des Palestiniennes.
L’événement que devait héberger l’antenne de l’Institut français de Jérusalem-Est était organisé avec une association de femmes de Jérusalem, qu’Israël accuse d’être « sponsorisée ou financée par l’Autorité palestinienne » et « sans autorisation ».
Des forces de police israéliennes ont fait intrusion le matin du 21 mars dans l’institut de Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël, et ont ordonné l’évacuation des personnes préparant l’événement, avait expliqué le même jour une source au sein du consulat général de France.
Toutes les activités de l’Autorité palestinienne à Jérusalem sont considérées comme illégales par Israël.
Selon l’association qui devait participer à l’événement, sa directrice et une bénévole ont été arrêtées par les forces de l’ordre puis libérées peu après. « Il s’agissait d’un événement en lien avec la fête des mères », célébrée chaque année le 21 mars dans une partie du monde arabe, pour vendre des objets d’artisanat confectionnés par des femmes de Jérusalem, a expliqué à l’AFP l’une des femmes qui devaient participer à l’évènement.