En moins de 13 minutes, Goût bacon d’Emma Benestan, réalisé avec l’association 1 000 Visages, aborde la thématique de l’homosexualité dans les cités. Un scénario porté par Adil Dehbi et Bilel Chegrani, originaires de Viry-Châtillon et de Grigny.
Il y a eu la vague Divines en 2017, il y en aura peut-être une Goût Bacon en 2018. Après le succès du premier long-métrage d’Houda Benyamina, une Caméra d’or lors de la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes en 2016 et trois César en 2017, l’association 1 000 Visages qu’elle a fondée en 2006 continue de propulser de nouveaux talents sous les projecteurs.
Cette année, c’est la réalisatrice Emma Benestan qui est dans la course aux César avec son court-métrage, Goût Bacon. Un film de treize minutes, entièrement tourné à Grigny, dans le quartier de la Grande-Borne, qui aborde les thèmes de l’homosexualité, de la rumeur ou encore de la religion. L’académie des César a jusqu’à la fin du mois pour voter et sélectionner les nominés.
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« L’homosexualité est encore un sujet tabou », note Bilel, l’un des comédiens qui, comme dans le film, habite toujours à la Grande Borne. « On l’a bien vu avec le mariage pour tous, le débat a été très long, poursuit l’acteur de 17 ans. Et dans les quartiers, on ne peut pas dire que l’on en parle beaucoup… »
Avec ce film, l’équipe entend faire bouger les lignes. « Il n’y a pas que dans les quartiers que la question de l’homosexualité est taboue, fait remarquer Adil. Mais dans une cité, on est dans un milieu plus dur car la virilité entre mecs est extrêmement présente. »
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