Pendant que le boxeur Christophe Dettinger, le héros de l’Acte VIII se faisait lyncher par toute la presse de soumission, le commandant de police Didier Andrieux essayait de se faire passer pour une victime, alors qu’il a, vraisemblablement, agi comme un vulgaire provocateur de manifestation.
Le pouvoir, qui avait pourtant abandonné à ses bas salaires et des mauvaises conditions de travail une police très en colère en 2017, retrouve les vertus de la matraque et de l’ordre en 2019. Le problème, c’est que la petite frappe Castaner en incarnation de la Sécurité ça ne fait pas très sérieux.
Accuser tous les manifestants de "complicité" avec les casseurs : voici la nouvelle provocation verbale et ineptie juridique qui attente à gravement à notre Etat de droit. #GiletsJaunes pic.twitter.com/MsuKTlC5Pt
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 11 janvier 2019
Mais le vrai problème, ce ne sont pas les clowns à moitié fous (c’est pas de nous, les « fous », c’est de Lordon) à la tête des organes de répression, et non plus de sécurité – sauf si par sécurité on entend celle du pouvoir et non du peuple – ce sont ces éléments des forces de l’ordre qui se lâchent contre des Français sans défense et sans agressivité, alors qu’ils auraient pu depuis longtemps montrer leur zèle dans les cités en feu contre les racailles qui veulent « niquer la France ».
Sauf que là, les ordres ne sont pas venus. Alors on préfère tabasser des femmes, et des femmes âgées, c’est moins risqué.
Incroyable comment c’est possible de s’en prendre à une dame âgée ?!! Âme sensible ne pas regarder la vidéo !! #GiletsJaunes pic.twitter.com/Llp9oD69EJ
— mehdi mehdi (@mehdimehdi757) 25 novembre 2018
Même s’il s’arrête à l’Acte X ou XII, le mouvement des Gilets jaunes laissera une trace dans l’histoire de notre pays parce qu’il aura mis les choses au clair : on sait désormais qui est pour et qui est contre le peuple dans notre pays. Rien ne sera oublié.
L’IGPN (la police des polices) a reçu 200 signalements (de violences policières) et a été saisie de 78 dossiers...
.@DGPNEricMorvan, directeur général de la #policenationale, sur les signalements de #violences policières dans les manifestations de #giletsjaunes" : "L'idée selon laquelle il y aurait une permissivité a l'égard des forces de police est totalement fausse" #le79Inter @AliBaddou pic.twitter.com/bqA2VQCE40
— France Inter (@franceinter) 11 janvier 2019
La chaîne RT a relayé la vidéo de Mediapart qui montre que le commandant de police Didier Andrieux n’a pas été qu’une victime lors de l’Acte VIII à Toulon, mais aussi un provocateur, et un provocateur violent :
« Filmé en train de boxer un individu près de la gare, puis de s’en prendre violemment à un autre lors de l’acte 8 de la mobilisation des Gilets jaunes à Toulon, le commandant Didier Andrieux était déjà aux prises avec les manifestants quelques heures plus tôt dans la journée du 5 janvier.
Son avocat avait en effet transmis une vidéo à France 3, largement diffusée, sur laquelle on voit le commandant à terre, frappé par des manifestants, avant qu’il ne reçoive l’aide de ses collègues. Par ces images, l’avocat du commandant entendait souligner la “violence inouïe” des manifestants contre la police, et montrer que Didier Andrieux avait été le premier à subir des violences, ce qui pouvait expliquer les interpellations polémiques du commandant décoré de la Légion d’honneur, pour lesquelles deux enquêtes ont été ouvertes.
Mais cette version des faits est désormais mise à mal par des vidéos que s’est procuré le site d’investigation Mediapart, qui montrent le déroulé des événements avant cette scène. Sur celles-ci, le commandant, casque de moto sur la tête, est filmé en train de s’en prendre à un manifestant qu’il frappe sans raison apparente, alors que la situation semble plutôt détendue. Il s’en prend ensuite à un autre, avec ses pieds, avec ses mains.
Alors que les Gilets jaunes reculent face à l’attitude menaçante de Didier Andrieux, un de ses collègues lance des grenades lacrymogène. Le commandant déploie sa matraque télescopique pour frapper un manifestant qui filme l’affrontement, et qui ne semble pas représenter de menace. »