À l’occasion de sa conférence à Genève le 20 mars dernier, L’Armurerie a rencontré Gilad Atzmon pour lui poser quelques questions. Connu comme musicien, le jazzman britannique et ancien ressortissant israélien n’est pas qu’un saxophoniste talentueux mais aussi un critique radical du sionisme et du judaïsme dans « son essence empirique« . Nous voulions l’opinion de ce citoyen hors-norme sur la récente affaire Dieudonné, le travail d’Hervé Ryssen et bien d’autres sujets. Prière de laisser les personnes fragiles éloignées de cette lecture, en particulier antiracistes, femmes enceintes et les personnes âgées comme Michel Drucker.
Je crois que vous avez répondu à ma première question pendant la conférence…
Ne t’inquiète pas pour ça, pose la quand même, je pourrais changer d’avis ! (rires)
Quand on observe la campagne médiatique de l’intelligentsia juive contre Dieudonné en France, on ne comprend pas bien où ils vont de cette façon. Leur comportement n’est pas très raisonnable, même d’un point de vue tribal (« restons cachés pour faire nos affaires »).
Tu as lu mon livre, donc tu comprendras que ce que toi tu peux considérer comme « raisonnable » n’a pas grand chose à voir avec le raisonnement juif. Là où les traumatismes entraînent généralement un stress appelé « stress post-traumatique », dans le cas des juifs, il s’agit de stress pré-traumatique. Les juifs sont bien souvent tourmentés par un fantasme de danger imminent et c’est ce fantasme qui façonne leurs actions. Par exemple, ils inventent le fantasme d’une menace nucléaire iranienne, ce fantasme de terreur va façonner leurs actions, ce qui finalement apportera peut être un désastre sur eux et sur nous tous. Par exemple, puisque les iraniens sont – pour une bonne raison – en état d’alerte, ils pourraient mal interpréter un mouvement dans l’espace aérien israélien, ce qui les inciterait à réagir !
Curieusement, et c’est la première fois que j’en parle en public, quand vous regardez La Liste de Schindler et que vous voyez la foule de juifs à l’écran discuter des chambres à gaz (« attention, on a entendu qu’il y a des chambres à gaz »), en tant que spectateur, vous êtes vous aussi terrifié par le concept. Lorsque les juifs sont envoyés aux douches, nous anticipons complètement un massacre de masse et c’est bien sûr le pic dramatique du film. Mais c’est en fait le produit d’un stress pré-traumatique. C’est un fantasme ! Puisque comme nous nous apprêtons à le découvrir, il n’y a pas de gaz, il s’agit de douches tout à fait ordinaires, dont seule de l’eau s’écoule.
Vous voulez dire, dans le film ?
Oui, je parle bien du film.
Lire la suite de l’article sur larmurerie.fr
Voir aussi, sur E&R :