Selon un témoignage récemment rendu public, la complice présumée de Jeffrey Epstein était une photographe passionnée qui prenait constamment des photos de filles seins nus dans le manoir du pédocriminel, pour les conserver dans un album.

Alors que la Britannique Ghislaine Maxwell est toujours dans l’attente de son procès dans une prison de New York, un juge a rendu public le 21 novembre 2020 plusieurs documents concernant la déposition dans le cadre d’une action au civil intentée par Virginia Giuffre – qui se décrit elle-même comme une ancienne « esclave sexuelle » de Jeffrey Epstein – recueillie en avril 2016.

Dans ces documents, John Alessi un ancien majordome employé au manoir de Jeffrey Epstein en Floride, insistait notamment sur la passion de Ghislaine Maxwell pour la photographie, assurant qu’elle prenait régulièrement des photos de filles légèrement vêtues avec un « appareil photo spécial ». La plupart des images étaient prises selon lui au bord de la piscine, alors que les jeunes femmes étaient « seins nus ». Des photographies que Ghislaine Maxwell conservait dans un album qu’elle gardait sur son bureau, soutient l’ancien employé.

« Elle était très avide de photographies. Elle avait cette caméra high-tech. Elle prenait constamment des photos », avait ainsi déclaré John Alessi dans des documents révélés par la Cour fédérale, précisant que la plupart des jeunes filles étaient européennes et certaines américaines.

Emprisonnée à New York après avoir été inculpée de trafic de mineures, incitation à la prostitution et faux témoignage, Ghislaine Maxwell n’a fait aucune déclaration depuis son arrestation en juillet dernier, sauf pour plaider non-coupable.

Cette figure de la jet-set, fille de l’ex-baron des médias britanniques Robert Maxwell, s’était battue contre la publication de le déposition de Virginia Giuffre. La plainte de Virginia Giuffre avait débouché sur un accord à l’amiable en 2017. La plupart des noms cités dans la déposition ont été rendus illisibles.