Oh non, Gégé, pas ça ! Ça, tu peux le faire en Amérique, le pays du porno et du féminisme rois, mais pas en Corée, où les gens ont une tenue ! Si tu es un gros moujik franchouillard, adapte au moins ton comportement aux pays qui t’accueillent, c’est la moindre des politesses.
Gérard Depardieu est visé par une deuxième plainte pour agression sexuelle. C'est ce qu'a révélé le magazine "Complément d'enquête" durant un reportage accablant sur l'acteur. #ApollineMatin pic.twitter.com/YSmY3A5oYi
— RMC (@RMCInfo) December 8, 2023
Claude Lanzmann, dans son livre Le Lièvre de Patagonie, raconte qu’il a aussi voyagé en Corée du Nord (en 1958), et que là-bas, il est tombé amoureux d’une très jolie infirmière coréenne. Espionne ou pas espionne, on sait jamais, avec les femmes.
Elle s’appelait Kim Kim-Sun. Il est retourné là-bas en 2015 et en a tiré un film, Napalm, qui raconte cette histoire d’amour contrariée – mais aussi sublimée – par le politique.
« En 1958, nous étions les premiers Européens à nous rendre en Corée du Nord : nous avions été reçus comme des rois. En 2004, on nous a expliqué que le peuple coréen était très hospitalier mais n’avait aucune envie de rencontrer les étrangers. »
Complément de quéquette
Au fait, d’où viennent les images de Gégé en goguette braguette qui n’auraient jamais dû sortir du domaine privé ? On sait qu’il accompagnait, pour ses 70 ans, l’écrivain Yann Moix à Pyongyang, en reportage pour Paris Match (c’est BHL qui t’a trouvé cette pige en or ?), Moix considérant l’acteur comme un « génie ».
« Les femmes adorent faire du cheval. Elles ont le clito qui frotte sur le pommeau de la selle »
Interrogé sur ces fuites qui ont fait le bonheur de Complément d’enquête, Yann jure sur la tête de BHL que c’est pas lui, mais le producteur.
Le problème, c’est qu’on sait jamais quand Yann dit la vérité, ou plutôt, on sait jamais quand il ment. Il mélange le vrai et le faux, non seulement dans ses livres, mais aussi dans ses apparitions publiques, ce qui est plus inquiétant. Yann explique pourquoi le film de ce voyage (qui rassemble 18 heures de rushs) est resté secret :
« Il est politiquement incorrect et il y a un procès par phrase sur deux heures et demie. »
Comprenons-nous bien : parler comme le fait Gégé aux femmes, c’est pas bien (sauf avec les grosses salopes de la télé-réalité, mais ne compliquons pas le débat), et c’est surtout contre-productif en régime MeToo, cette ère de glaciation des rapports hommes-femmes.
Il y a 20 ou 30 ans, avec 30 kilos de moins, Gégé pouvait lever de la starlette sans problème ; là, il accumule les handicaps. Mais ses victimes étaient prévenues : tout le monde sait qu’il est lourdingue dans son approche : il fout des mains au cul à tout le monde ! Pour esquiver, suffit de raser les murs, frotter ses fesses contre, bien face à l’ogre, les yeux dans les yeux, et suivre les mouvements de sa paluche droite. Dans ce cas, et c’est vrai, le prédateur peut viser les nichons, nous dit une féministe terrorisée.
Pour beaucoup de femmes, surtout celles qui ont de sérieux appas, la vie en société est un calcul et un slalom permanents. Le comportement de la proie s’adapte au prédateur, cela développe une forme d’intelligence.
Au fond, au-delà du cas Gégé, qui va sans aucun doute être exécuté (par la paire de juges autoproclamés Complément d’enquête-Mediapart), c’est la culture française qui est visée, celle d’un pays qui a inventé l’amour, celui des bonnes choses, de la table et du lit, soit le bonheur de vivre. On sent comme un vent de puritanisme anglosaxon souffler sur nos contrées, et ça, au moment où le régime s’enfonce dans l’impur.
Le message est clair : l’oligarchie peut se vautrer dans la fange, mais pas le peuple, qui doit se tenir tranquille, et pour ça, on lui inflige des exemples, des exécutions publiques. Gégé est un symbole : c’est un chêne qu’on abat.
Flagrant délit : Gégé en train de déguster du jambon de femme !
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— Arthur Sapaudia (@ArthurSapaudia) December 8, 2023