Dans une interview au JDD, l’acteur revient sur son nouveau film, sur Donald Trump et sur la France d’aujourd’hui.
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Dans ce film comme dans Mammuth, « j’ai donné ma voix à la majorité silencieuse, celle qui ferme sa gueule parce que de nombreux malheurs s’abattent sur sa tête. Jusqu’à ce qu’ils l’ouvrent en choisissant Donald Trump comme nouveau président », assure Gérard Depardieu, qui voit d’ailleurs dans le nouveau président américain davantage une source d’incertitude que de menace.
« Trump n’est pas un abruti, il dit des choses qui le dépassent. Personne ne sait de quoi il va être capable. Il a l’intention de faire tout le contraire des politiques mises en œuvre par ses prédécesseurs. Mais avaient-elles empêché la pauvreté, les meurtres et les dérives ? ».
Comme son nom l’indique, Tour de France ne parle pas des États-Unis. Il parle d’une France contemporaine, de plus en plus séduite par le Front national. « Marine Le Pen n’est pas une menace, c’est une connerie ! », tacle Gérard Depardieu à propos de la présidente du FN, candidate à la plus haute fonction de l’État. « Elle est un des dommages collatéraux d’une société qui ne contrôle pas ses nouveaux moyens de communication et passe son temps à faire des plans sur la comète », renchérit l’acteur.
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« Je ne suis pas un universitaire. Il y a quinze ans, je mettais très longtemps à venir à bout d’un ouvrage. Il faut dire que j’avais un faible pour les trucs compliqués, comme la Bible ou le Coran, que je relisais plusieurs fois. Comme on le voit dans le film, l’islam peut amener une paix de l’âme et une certaine philosophie. Chacun peut trouver sa foi dans la religion qu’il veut ».