Les médecins généralistes français qui reçoivent des cadeaux des laboratoires pharmaceutiques ont tendance à faire « des prescriptions plus chères et de moindre qualité ». C’est ce qui ressort d’une étude menée par des médecins, chercheurs et ingénieurs de l’université, du CHU et de l’École des hautes études en santé publique de Rennes, et publiée dans le British Medical Journal de ce mercredi.
Ainsi, les praticiens « qui ne reçoivent aucun avantage de la part de l’industrie pharmaceutique sont associés en moyenne à de meilleurs indicateurs d’efficacité et de coût de leurs prescriptions, tels que définis par l’Assurance Maladie », ont relevé les auteurs. […]
Une analyse fine des données va encore plus loin : elle suggère que plus le montant des cadeaux est important plus le montant de la prescription est élevé. « Deux grandes études menées aux États-Unis en 2016 avaient conduit aux mêmes observations, rappellent les auteurs, mais c’est la première étude de cette ampleur en France ».
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S’agissant d’une étude statistique rétrospective, les résultats ne démontrent pas de lien de cause à effet mais « renforcent l’hypothèse selon laquelle l’industrie pharmaceutique peut influencer les prescriptions des médecins généralistes, et offrent un aperçu de l’étendue de cette influence », soulignent les auteurs. Les mécanismes de don et contre-don bien étudiés par les sciences sociales, fonctionnent même lorsqu’il s’agit de petits cadeaux.
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