Depuis l’inauguration du Centre de recherche pour la législation islamique et l’éthique (CILE) au Qatar en 2012, son directeur Tariq Ramadan est la cible de virulentes critiques mettant en cause sa probité intellectuelle et son indépendance.
Sollicité par un Saphirnaute de retour au Forum social mondial (FSM) à Tunis qui s’est achevé le 30 mars, le professeur d’études islamiques à l’université d’Oxford a bien souhaité répondre aux critiques qui le visent.
« La réalité de mon engagement, c’est que (le CILE) est un projet dans lequel j’ai posé dès le départ une indépendance intellectuelle et politique et une indépendance financière », déclare-t-il, assurant qu’il n’a « pas d’engagement financier » dans le travail mené avec le Qatar.
« Je suis critique par rapport à tous les États » y compris l’émirat et « ceux qui me disent que je ne suis pas claire ne le sont pas eux-mêmes dans leurs attaques personnelles, ils en ont par rapport à la personne, pas vraiment pas rapport aux idées, ils n’ont pas tellement d’arguments à mener », affirme Tariq Ramadan.
« Ceux qui veulent dire aujourd’hui que ma présence (au Qatar) m’empêche de parler ou elle a fait en sorte que je me taise : d’abord, soit ils ne lisent pas, soit ils mentent sur ce je dis ; et puis, ils veulent mettre à mal ma réputation parce qu’ils n’arrivent pas à mettre à mal le message et l’engagement », déclare-t-il.