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Frédéric Taddeï passe à la question "Dieudonné et Soral" chez les Grandes Gueules

La première question d’Olivier Truchot donne le ton :

« Frédéric, après avoir été remercié par France Télévisions, vous venez d’être embauché par la version française de la très concetrèversée [1] chaîne russe de télé Russia Today, vous rejoignez la maison du diable ? »

Et c’est Truchot – à ne pas confondre avec le Cruchot de la série des Gendarme – payé par Drahi, l’homme aux 50 milliards de dettes, qui dit ça... Et il insiste, le bougre : « Une émission de débats en toute liberté ? »
Parce que les Grandes Gueules sur RMC c’est le symbole de la liberté d’expression ? Ce n’est pas la quantité, mais bien la qualité du débat qui prouve la liberté. Bref, attachons-nous aux propos de Frédéric Taddeï le 19 septembre 2018 sur RMC.

 

Truchot, qui n’a pas peur des contradictions, et qui représente visiblement la liberté sur RMC, demande à 1’59 :

« Vous êtes un des derniers à avoir invité sur un plateau Tariq Ramadan, Dieudonné, Alain Soral, pourquoi vous aimez autant les personnages sulfureux ? »

 

Réponse du tac au tac de Taddeï, qui désigne son voisin de table :

« Je crois que j’ai été un des premiers à inviter Gilles-William Goldnadel, pourquoi vous aimez les personnages aussi sulfureux ? »

Et il s’explique :

« Le problème aujourd’hui, et depuis quelque temps déjà, c’est que on vous assimile à celui à qui vous tendez un micro. »

Puis le débat part sur la bien-pensance journalistique, que les débatteurs appellent « l’unanimisme » qui règne dans les médias. Truchot ne comprend pas : il y a plein de journaux et de radios, comment peut-on parler d’unanimisme ?

« Même si y a beaucoup de journaux, beaucoup de radios, beaucoup de télés, vous pensez que finalement y a un langage un peu commun, une pensée un peu commune, au même moment ? »

À 17’53 Taddeï donne sa définition des limites du débat :

« En ce qui me concerne y a des limites qui sont la loi, tout simplement, y a des opinions qui sont des délits, y a des sujets qu’on ne peut pas traiter et je m’en réjouis, c’est très bien, la loi l’interdit, et je vois pas pourquoi j’irais contre, ça me semble pas nécessaire. »

 

Après le débat sur l’indépendance de l’information vis-à-vis de l’actionnaire russe et sur le contenu des médias français confrontés aux affaires politiques du moment, Alain Marschall relance la question « Soral » à 24’11 :

« En lisant les commentaires sous l’annonce de votre émission, il y en a un qui revenait régulièrement c’est « chouette Taddeï revient, on va pouvoir réentendre Dieudonné et Soral ». »

Réponse directe de Taddeï :

« Vous ne choisissez pas toujours votre public ! »

Eh oh Frédo, c’est pas gentil ça ! Qui c’est qu’a fait ton succès en télé avec Ce Soir ou jamais et ses 650 numéros, c’est pas les bien-pensants ou les électeurs socialistes quand même ! Tu exagères, nom d’une pipe.

La réponse ne satisfait pas Marschall, qui revient à la charge. On dirait qu’il est en service commandé sur le sujet, et d’ailleurs Truchot au début de l’émission lit la question « Soral »... On sent une inquiétude pointer dans le phrasé :

« À RT on pourra réentendre Dieudonné et Soral ? »

Voici l’échange, dans son intégralité.

Taddeï : « Écoutez, de toute façon y a pas de liste noire. Maintenant est-ce que moi j’ai envie et est-ce qu’il y a une nécessité aujourd’hui d’entendre Dieudonné et Soral, on peut les entendre partout. Du temps où j’avais invité, trois ou quatre fois, Dieudonné et Alain Soral, ils avaient pas de chaînes de télé à eux tout seuls avec des millions de gens qui les regardaient et donc ils avaient des contradicteurs sur mon plateau, en face de moi. Ensuite, ceux qui me reprochaient de les inviter devraient se féliciter qu’aujourd’hui on ne les invite plus, ils ont leurs propres chaînes de télé où ils n’ont pas de contradicteurs ! »

Truchot reprend, à 25’08 : « Et qui sont d’ailleurs des chaînes de télé très populaires, donc ça crée aussi un monde parallèle en fait et pour beaucoup finalement le vrai monde c’est celui-là, des chaînes où on peut entendre Dieudonné et Soral, et sur l’autre monde, l’officiel des médias, ils y sont jamais. »

Taddeï : « Moi j’ai toujours dit j’ai invité Dieudonné et Soral face à leurs contradicteurs, entre autres pour celle raison-là qu’on ne puisse pas dire “voyez, eux ils sont interdits, alors que d’autres qui disent des choses équivalentes mais d’un autre bord, eux sont autorisés”. Moi je ne trie pas entre les méchants. »

Notes

[1] Il veut dire « controversée » mais n’y arrive pas.

Comprendre les médias et la politique en profondeur
avec Kontre Kulture

 

Frédéric Taddeï, sur E&R :

 






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