Il n’y a pas qu’au Québec que le statut de la langue française est dévalorisé, marginalisé, progressivement délaissé pour l’usage de l’anglais par les élites dirigeantes ou qui ont prétention à diriger.
Cette année 2017 est celle d’une rupture dans les codes politiques, un changement d’attitude de nombreux responsables publics qui n’assument plus l’universalité de la langue française. Et cette rupture traverse les classes politiques francophones des deux côtés de l’Atlantique : outre les discours anglophones du Premier ministre québécois Philippe Couillard et les déclarations du chef du Parti Québécois en faveur du bilinguisme, le statut du français subit aussi des attaques analogues en France.
Le comité de candidature de Paris aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 a choisi début février de présenter en langue anglaise son projet au Comité International Olympique. L’adoption d’un slogan anglophone pour représenter la capitale de la France dans une compétition sportive mondiale et prestigieuse déprécie dangereusement le statut international de la langue française.
Cette attaque du statut du français par la communication politique des responsables publics fait suite au discours prononcé à Berlin par le candidat Emmanuel Macron, tenu entièrement en anglais pour évoquer les relations franco-allemandes.
Devant l’anglomanie de nos élites, les Québécois et les Français doivent faire front commun.