Vrai ou Fake, c’est l’émission anti-complotiste pour enfants de France Info, le site de propagande du gouvernement (et du pouvoir profond) qu’on ne présente plus. Depuis l’affaire rocambolesque de l’enlèvement de la petite Mia, toute la propagandasphère se jette sur l’ultradroite et ses penseurs, qui seraient à l’origine de la croyance en une secte pédo-sataniste qui tirerait les ficelles et mangerait les enfants.
- Pain
On résume le propos du présentateur pour enfants, l’inénarrable Julien Pain, l’homme qui fronce les sourcils quand il veut que ses propos soient pris aux sérieux. Du côté de ses journalistes, Luc Brisson, atteint d’une hémiplégie du sourire, et Marion Mercier, deux sous-fifres qui ont ordre de parler très fort pour appuyer des démonstrations pas assez crédibles.
La partie de l’émission qui nous intéresse commence à 17’10, Pain croise les bras.
« On va maintenant parler d’une affaire d’enlèvement qui nous a fait vraiment plonger dans les affres ou dans les bas-fonds des réseaux complotistes, c’est la grosse intox. »
C’est le cas de le dire ! C’est Mathilde Gracia qui est en charge du lourd dossier des pédo-satanistes. Suit un sujet (on ne va pas dire une enquête) sur les abrutis de l’affaire Mia, centré sur sa mère.
« Nous avons découvert que cette jeune femme avait récemment rejoint un groupuscule complotiste et anti-Système, voici leurs échanges sur l’application Telegram... »
Message intermédiaire à tous les résistants : Telegram est ouvert aux balances du Système, c’est ce qu’on retiendra de ce passage.
On retrouve alors la femme qui a influencé la mère de Mia, qui refuse de déléguer son autorité de mère « à cette société clairement criminelle ».
Soudain, à 19’17, un mouvement de recul : le Mendès apparaît sur l’écran.
Encore lui ? Mais le téléspectateur crédule va croire que le complot, c’est lui, tant il est toujours présent quand il est question de complot... Mendès est présenté comme « spécialiste des cultures numériques », ce qui ne veut rien dire. On dira plutôt agent de la Kommandantur sioniste spécialisé dans la traque des résistants, mais France Info ne peut pas imaginer que ceux qui dénoncent des complotistes du matin au soir font eux partie d’un vrai complot. Ce serait un tel retournement dans leur tête...
Après le sujet pour faire frissonner les tout petits, retour définitif en plateau à 20’38, avec Julien Pain, qui nous explique quand même que la pédophilie existe, et les réseaux pédophiles aussi. Mais il commet une grosse bourde homophobe : il parle de réseau « pédéphile ». C’est très dérangeant pour quelqu’un qui se bat pour la vérité et contre le mensonge.
« Alors évidemment on va pas dire que la pédophilie ça n’existe pas, que les réseaux pédéphiles ça n’existe pas, bien sûr... Mais Myriam, tout ce qu’on entend sur ces réseaux-là, c’est des élucubrations qui n’ont ni queue ni tête ! »
Pauvre Pain, que des mots malheureux.
Heureusement pour lui, qui n’arrête pas de fourcher, c’est Myriam Bounafaa qui est en charge de nous démontrer que malgré toute la propagande mainstream faite pour éteindre les soupçons, la mère de Mia est persuadée qu’il existe « un réseau pédo-sataniste qui alimente l’élite française ». Écoutons cette spécialiste des réseaux pédo-satanistes qui n’existent pas (à 21’56) :
« En fait ça va très loin parce que là on parle d’un monde qui vit persuadé qu’il existe un réseau pédo-sataniste qui alimente l’élite française, l’élite française ben on parle des magistrats, des politiques, des grands industriels qu’on alimente en enfants, et Rémy Daillet, l’homme qui est soupçonné d’avoir organisé et financé l’enlèvement de la petite Mia, il y croit à ces thèses-là. »
Sans tomber dans le dailletisme à deux balles, on peut donner à Bounafaa les noms de magistrats, d’hommes politiques et de grands industriels qui ont consommé et consomment encore des enfants. Elle peut nous joindre, mais pas sur Telegram et encore moins sur WhatsApp, pour entendre ces noms. Par mail chiffré ce sera plus sûr.
C’est alors que Bounafaa prononce les mots dangereux.
« Lorsqu’on parle en fait de réseaux pédo-satanistes, on parle évidemment de pédophilo, de pédophilie pardon, et pas seulement, on parle aussi de rituels qui sont tous tournés autour du mythe du sang de l’enfant, un sang qui va pouvoir être régénérateur, une sorte d’élixir de jouvence... »
On voit alors une image postée par la mère de Mia, celle d’une femme avec et sans adrenochrome [1].
Bounafaa nous explique ce qu’est l’adrenochrome :
« Alors là ce sont de vieilles théories qu’on retrouvait déjà au Moyen Âge, regardez ces gravures, elles datent du XIIe siècle, et à l’époque ce sont les juifs qu’on accuse d’enlever les enfants chrétiens [Comme Epstein, quoi, NDLR] pour récupérer leur sang considéré déjà à l’époque comme magique, et puis dans l’histoire plus moderne, plus proche de nous, eh bien on retrouve ce mythe de réseau pédo-sataniste dans les courants d’extrême droite typiquement avec Alain Soral. »
Celui qui boit le sang des enfants juifs enlevés en Israël dans les Territoires occupés ?
C’était Fake ou Fake, de Fake Info, le site de désinformation du service public audiovisuel financé par les cochons de payants. Qui sont évidemment de plus en plus à croire au complot, grâce à la multiplication des Pain et des Mendès.
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