La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a annoncé mercredi sa démission, après huit ans au pouvoir. Cette annonce inattendue porte un coup à la cause indépendantiste au sein de la nation britannique. Celle qui a encore décrit mercredi l’indépendance écossaise comme le combat d’une vie a décidé de jeter l’éponge, expliquant que l’énergie lui manquait après plus de 15 ans à des postes de responsabilité.
« Dans ma tête et dans mon cœur, je sais que le moment est venu, que c’est le bon moment pour moi, pour mon parti et pour le pays », a-t-elle déclaré, visiblement émue, semblant parfois au bord des larmes. « Ce travail est un privilège, mais aussi très difficile. Je suis un être humain. J’aurais pu faire quelques mois de plus, peut être six mois, un an. Mais avec le temps j’aurais eu de moins en moins d’énergie pour mon travail et je ne peux le faire qu’à 100 %, c’est ce que le pays mérite. »
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Jusqu’à récemment très populaire mais fragilisée par une loi récente facilitant le changement de genre en Écosse, la dirigeante de 52 ans a indiqué devant la presse à Édimbourg qu’elle céderait son poste dès que le Parti national écossais aurait désigné son successeur.
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Si elle a assuré ne pas avoir pris sa décision en raison des « pressions de court terme », Nicola Sturgeon a été personnellement fragilisée par l’adoption en décembre d’une loi très controversée facilitant la transition de genre, permise dès 16 ans et sans avis médical.
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Juste après le vote, un scandale est venu donner de l’eau au moulin de ses détracteurs : une femme transgenre condamnée pour avoir violé des femmes avant sa transition avait été incarcérée dans une prison pour femmes, créant de vives réactions. Elle a finalement été transférée vers une prison pour hommes, poussant Nicola Sturgeon à un rare revirement.
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